FOCUS – La nouvelle était attendue. Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a présenté sa démission, ce jeudi 5 mars, pour « raisons de santé ». Elle est remplacée à ce poste par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale.
Ce n’est pas une surprise. Geneviève Fioraso quitte le gouvernement. C’est finalement la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui va lui succéder.
La secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a en effet présenté sa démission du gouvernement, ce jeudi 5 mars. Les motifs de son départ ? Des « raisons de santé », selon une annonce officielle de l’Élysée.
C’est la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, jusque-là ministre de tutelle de Geneviève Fioraso, qui assumera dans un premier temps au moins ses fonctions, dans l’attente d’un probable remaniement gouvernemental, après les élections départementales des 22 et 29 mars.
Geneviève Fioraso avait déjà réduit son activité
La secrétaire d’État, âgée de 60 ans, avait exprimé par deux fois au chef de l’État son souhait de quitter le gouvernement, fin 2014, puis le 4 février 2015. Geneviève Fioraso avait alors annoncé « qu’elle réduira(it) ses activités au cours des semaines à venir, pour des raisons de santé ».
Le président François Hollande aurait d’abord voulu que la secrétaire d’État patiente jusqu’au remaniement. Mais Geneviève Fioraso serait « gravement malade » selon son cabinet. Elle souhaiterait donc désormais donner la priorité à ses traitements médicaux, incompatibles selon elle avec la charge de sa fonction. D’où sa décision de présenter sa démission.
Son siège de députée en question
Geneviève Fioraso devrait, selon la loi, retrouver d’ici un mois son siège de députée de l’Isère. Un siège actuellement occupé par son suppléant, Olivier Véran, jeune neurochirurgien grenoblois, rapporteur du projet de loi santé, qui s’est beaucoup investi dans la préparation de ce dossier.
A moins qu’elle ne démissionne également de son siège de député, ce qui entraînerait une législative partielle dans la première circonscription. Cette dernière avait été arrachée haut la main à Alain Carignon, ancien maire de Grenoble, par Geneviève Fioraso en 2007, avec 63 % des suffrages.
Paul Turenne
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