Séance de rattrapage ce mercredi 9 avril : l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a été nommée secrétaire d’État au même poste. André Vallini, sénateur et président du conseil général devient, quant à lui, secrétaire d’État chargé de la Réforme territoriale.
Alors que le gouvernement de Manuel Valls ne comptait aucun ministre isérois, deux élus du département viennent d’avoir un joli lot de consolation : un secrétariat d’État.
L’un revient à Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche jusqu’au récent remaniement. Celle-ci restera d’ailleurs rattachée à ce même ministère. L’autre échoit à André Vallini, parmi les favoris pour le ministère de la Justice et qui hérite finalement de la réforme territoriale.
Injustice, sanction ou changement de cap ?
La sortie de Geneviève Fioraso du gouvernement, la semaine dernière, avait été diversement interprétée. Comme une injustice pour certains, qui jugeaient que la ministre n’avait pas démérité. Comme la conséquence de l’échec de la liste conduite par Jérôme Safar aux municipales, dont elle présidait le comité de soutien. Celle-ci avait, rappelons-le, perdu l’investiture du PS pour s’être maintenue en dépit d’un score inférieur à celui d’Eric Piolle au premier tour.
Ou bien encore comme une changement de cap, l’approche de la ministre étant jugée trop libérale par certains chercheurs et universitaires. 8 000 d’entre eux avaient ainsi signé une tribune visant à alerter les pouvoirs publics sur la réforme de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail : chargés de travaux dirigés “congédiés la veille des cours”, précarisation des non titulaires, “mise sous tutelle de certaines universités par les rectorats”, chauffage coupé…
Geneviève Fioraso s’est, de son côté, montrée fière du bilan réalisé, au moment où Benoît Hamon, l’ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a pris la tête d’un grand ministère rassemblant l’Éducation, l’Enseignement supérieur et la Recherche. Et celle-ci de citer à cette occasion “l’abrogation de l’infâme circulaire Guéant”, “l’augmentation des bourses”, ou encore “la simplification du nombre de licences et de masters”.