FOCUS – Mireille d’Ornano, secrétaire départementale du Front national en Isère, présentait ce samedi 7 février les candidats des cantons du Sud-Isère aux élections départementales. L’occasion pour Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire, fraîchement émoulu, de venir leur apporter son soutien et entretenir un moral déjà au beau fixe.
Un « carton plein ». Mireille d’Ornano, secrétaire départementale du Front national, a confirmé, ce samedi 7 février, ce qu’elle avait déjà annoncé le 27 janvier dernier à Bourgoin-Jallieu : le FN sera représenté partout, à l’occasion des élections départementales de mars prochain. Le parti frontiste présente ainsi des binômes dans tous les cantons du Sud-Isère, tout comme dans le Nord-Isère.
Des candidats dans tous les cantons
« Les 29 cantons de l’Isère sont pourvus, ce qui nous fait 116 candidats. C’est une grande première en Isère ! » déclare fièrement Mireille d’Ornano. Julien Sanchez, le maire Front national de Beaucaire (Gard), enfonce le clou : « je pense que nous serons le seul parti du département à pouvoir présenter des candidats dans tous les cantons de l’Isère et – c’est une très bonne nouvelle – dans tous les cantons de France ! ».
On le voit, l’optimisme et la confiance règnent. Sans pour autant tomber dans le triomphalisme, l’élu ne manque pas de faire remarquer que le Front national a actuellement le vent en poupe. Selon lui, il existe plusieurs signes forts, précurseurs d’un succès annoncé. Notamment la bonne performance de Marine Le Pen, présidente du Front national, à l’élection présidentielle de 2012, le retour de deux députés frontistes à l’Assemblée nationale, l’élection de maires FN aux municipales et les 24 sièges de députés obtenus lors des élections européennes.
« On a pu voir, partout en France à l’occasion d’élections partielles, que le Front national s’imposait désormais comme une force politique incontournable » renchérit le maire de Beaucaire. Des propos confiants qui laissent deviner, en filigrane, que le parti songe déjà aux élections présidentielles de 2017.
Quid du profil des candidats FN aux élections départementales en Isère ? « Outre le fait qu’ils soient issus de toutes les catégories socio-professionnelles, nos candidats sont des candidats de bon sens qui représentent le peuple. Ils gèreront le département en bons pères de famille, comme nous le faisons nous-mêmes dans les mairies que nous avons conquises. C’est ça dont le pays a besoin » affirme avec force et conviction l’édile.
Une campagne de proximité
Concernant la tonalité de la campagne, Mireille d’Ornano en brosse quelques contours. « Nous allons nous mettre en marche. Chaque binôme fera une campagne de proximité, comme c’est notre habitude. Les marchés, les montées d’immeubles… Nous investirons le terrain pour aller à la rencontre des électeurs. »
Sur la base de quel programme ? Les grands thèmes traditionnels du FN, notamment celui de la sécurité, seront au premier plan, confirme Mireille d’Ornano. Et de brocarder Éric Piolle qui, estime-t-elle, « pense qu’il est dans une ville de Bisounours ».
Concernant la gestion du département proprement dite, c’est plus compliqué. La raison ? « Nous avons bien évidemment un programme sur la gestion du département, si ses compétences étaient maintenues, mais on ne sait toujours pas ce qu’elles seront demain » se défend Julien Sanchez. Et de repréciser : « Nous ne pouvons rien promettre sur des compétences dont nous ne connaissons pas la portée. Nous déplorons l’amateurisme du gouvernement qui a programmé les élections départementales, pour mars 2015, sans avoir défini les compétences respectives du département et de la région au préalable ».
Défendre le département
Néanmoins, l’élu gardois se reprend et affirme que le Front national tient avant tout à défendre le département et l’idée que s’en font, selon lui, les Français.
Il s’en explique. « Aujourd’hui les socialistes et l’UMP veulent tuer les communes au bénéfice de l’intercommunalité, tuer les départements au bénéfice des grandes régions et, enfin, tuer la nation au bénéfice de l’Union européenne. »
Et ce dernier d’afficher la couleur : « Nous, nous voulons faire tout l’inverse ! Nous voulons travailler sur l’échelon de proximité : la commune, le département, puis la nation. Et ce d’autant plus qu’à terme les autres partis politiques souhaitent supprimer le département ».
Joël Kermabon