ÉVÉNEMENT – La Belle Électrique, installée dans le quartier Bouchayer-Viallet, sera inaugurée ce samedi 10 janvier 2015. Avec une capacité de 950 places, l’équipement géré par l’association MixLab programmera jusqu’à 80 concerts chaque année.
Longtemps attendue, elle ouvre enfin ses portes ! Située en plein cœur du quartier Bouchayer-Viallet, la Belle Électrique sera inaugurée ce samedi 10 janvier. Au menu de cette nouvelle salle de concerts aux lignes épurées, conçue tout en verre et en bois ? Une offre culturelle diversifiée, avec des « choix artistiques pointus ». Doté d’une capacité de 950 places, l’équipement géré par l’association MixLab, proposera de 60 à 80 concerts par an, de mi-septembre à mi-juin. Une programmation éclectique « La Belle Électrique sera, avant tout, une salle de concert avec du live, dans toutes les esthétiques et pour tous les publics » expliquait, en juillet dernier Frédéric Lapierre, le directeur des lieux. « On souhaite avoir une proposition culturelle qui s’adresse au plus grand nombre, avec des choix artistiques pointus. Nous avons la chance d’avoir une capacité d’environ 900 places, ce qui devrait nous permettre de programmer des choses que l’on ne voit pas à Grenoble pour le moment, d’embrasser l’ensemble des esthétiques, de la chanson au rock, au hip-hop, au rap, au métal et les musiques électroniques ». Moriarty, les Wampas, Christine and the Queens, les Mountain Men, UB40 et Sinsemilia se produiront d’ailleurs sur scène dans les prochains mois.« Un lieu de vie, un lieu associatif »
Au-delà de l’aspect musical, Mixlab entend bien faire de la Belle Électrique « un lieu de vie, un lieu associatif », comme l’expliquait Frédéric Lapierre. L’équipement flambant neuf compte notamment un restaurant et organisera des soirées dansantes, mais aussi des ateliers et rencontres en lien avec les associations culturelles locales. Côté budget, aucune subvention n’est prévue rappelle le directeur des lieux : « La Belle Électrique perçoit une compensation de service public correspondant aux missions qui nous sont assignées dans le contrat qui nous lie à la mairie de Grenoble. Nous ne nous sentons pas privilégiés puisque nous avons un budget de fonctionnement prévisionnel qui avoisine les 75 % de recettes propres. »« Un équipement complémentaire »
Loin de vouloir concurrencer les salles de concerts déjà implantées sur Grenoble, la Belle Électrique a pour projet de travailler en collaboration avec ces dernières. Ni plus ni moins qu”« un équipement complémentaire » selon les termes de Frédéric Lapierre.
« La Belle Électrique, avec ses 950 places, se positionne comme l’intermédiaire entre les salles de moindre capacité (La Bobine, Ciel, L’Ampérage, Drak’Art…) et le Summum. Une grande partie des salles de musiques amplifiées travaillent ensemble autour d’un agenda partagé. Cela nous permet de connaître les esthétiques programmées dans les différents lieux, afin de ne pas se faire de concurrence » ajoute-t-il. Un point de vue partagé par Laurence Tadjine, directrice de l’Ampérage. « Cela faisait longtemps que nous réclamions une salle de concerts avec une telle jauge » commente-t-elle, soucieuse cependant que les petites associations locales y aient accès. C’est pour cela que nous avons négocié, pour elles, des tarifs préférentiels. Actuellement, six ou sept associations grenobloises amènent un public de 800 personnes. La question se pose aujourd’hui pour les jauges de milieu, entre 400 et 600 spectateurs. Est-ce que cette demande sera honorée ? ». Même son de cloche du côté de Laurent Simon, directeur de la Régie 2C, qui partage avec la Belle Électrique le label Scènes de musiques actuelles. « Nous travaillons en coproduction totale avec, notamment, une base de données commune sur la programmation et les résidences d’artistes. Une date du festival les femmes s’en mêlent aura d’ailleurs lieu à la Belle Électrique » explique-t-il.Haro sur les nuisances sonores
En attendant le début des festivités ce samedi, la Belle Électrique a d’ores et déjà pris des mesures pour éviter les nuisances sonores. Un problème récurrent dans le secteur où les salles de concerts sont nombreuses. « Nous avons une équipe d’accueil et de sécurité attentive et missionnée. Nous effectuons aussi un travail de sensibilisation des publics. Sans compter la mise en place d’un service de médiation de nuit coordonné avec nos collègues de l’Ampérage et du Drak’Art » précise Frédéric Lapierre. Ce dernier entend également travailler en bonne intelligence avec les services de la police municipale et nationale. De quoi mettre les critiques éventuelles en sourdine. Maïlys MedjadjA lire aussi sur Place Gre’net : Ce que va changer la Belle ÉlectriqueInfos Pratiques
La soirée d’inauguration aura lieu ce samedi 10 janvier, de 20 h 30 à 6 heures, à la Belle Électrique, Esplanade Andry-Farcy, à Grenoble.
Au programme : un après-midi de visites et une nuit de concerts avec Sarh – DJ Pone & Jose R. Fontao, le collectif grenoblois Da Great Booga Wooga, Kuage, Thylacine, Bambounou, Monkypolis, A State of Mind sound system, BenTo, VJ Likid et Les ViJettes et Sound Disciples. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Attention : les invitations pour la soirée d’inauguration ont déjà toutes été retirées sur la billetterie en ligne. Un quota de places sera toutefois disponible le soir de l’inauguration à la billetterie. Aucune place n’est disponible sur place avant l’ouverture le 10 janvier.