ÉVÉNEMENT – La 14ème édition de Regards Croisés, organisée par le collectif grenoblois Troisième bureau, se déroule du 15 au 24 mai au Théâtre 145. Intitulé cette année “C’est quoi le problème ?”, le festival invite à la découverte des nouvelles écritures théâtrales. Avec au programme une dizaine de pièces d’auteurs contemporains, ancrés dans le monde actuel.
Faire découvrir à un large public les nouvelles écritures d’auteurs de théâtre contemporains. Telle est l’idée du festival Regards Croisés organisé par Troisième bureau.
Ce collectif grenoblois composé d’écrivains, comédiens, bibliothécaires, étudiants ou encore d’un metteur en scène est coordonné par Bernard Garnier, lui-même comédien. Fondé en 2001, le festival a aujourd’hui toute sa place sur la scène culturelle grenobloise et accueille chaque année des auteurs contemporains de théâtre, « bien vivants qui peuvent venir à Grenoble pour parler de leurs pièces » comme l’explique Anaïs Hernandez, chargée de projet.
Échanger avec le public
L’idée maîtresse de ce festival est bien d’offrir un moment de partage avec les auteurs. « L’objectif n’est pas seulement de proposer des lectures à voix haute. C’est aussi d’avoir un temps d’échange, de débat afin de mieux comprendre les pièces qui sont présentées. Ce n’est pas seulement un spectacle où le spectateur s’assoit, écoute et repart » ajoute-t-elle.
Et cette année, le public aura de quoi s’interroger puisque le titre même de cette édition “c’est quoi le problème ?” suscite l’intérêt. « C’est une interrogation choc » consent Ysore Bonnardel, stagiaire au sein du collectif. « Cette question globale permet d’ouvrir de manière très générale et d’interpeller. Et pourquoi pas de permettre au public de se retrouver dans les problèmes soulevés dans les pièces » ajoute-t-elle.
Un travail collectif
venant de France, d’Europe mais aussi de Québec seront lues au public. Toutes ont été sélectionnées par le comité de lecture de Troisième bureau. « C’est un travail collectif fait à l’année » tient à souligner Anaïs Hernandez. Un travail colossal puisque pas moins de 200 pièces ont été reçues. Mais « le choix se fait sur la pièce et non au quota » rappelle-t-elle. « Même s’il y a beaucoup de femmes cette année, ce n’était pas le critère principal. Le choix est subjectif et non sous un effet de mode ».
Élargir à un jeune public
Troisième Bureau travaille aussi avec des lycéens. De janvier à avril, des comédiens et comédiennes du collectif interviennent auprès des établissements de l’agglomération grenobloise. Cette année, trois classes, deux de seconde et une de première des lycées Argouges et des Eaux-Claires participent au dispositif. « L’idée est de leur ouvrir un espace d’expression sans jugement et de leur montrer que la lecture est vivante » explique Ysore Bonnardel. La classe devient, le temps des séances, un comité et un atelier de lecture. Ces jeunes échangent ensuite avec les auteurs lors de la journée des regards lycéens. Une belle manière de transmettre le goût de l’écriture à la nouvelle génération.
Maïlys Medjadj
© JP Angei
La programmation se veut encore cette année éclectique. Pas moins de neuf œuvres
© JP Angei
Le 14ème festival Regards Croisés a lieu du 15 au 24 mai au Théâtre 145, à la bibliothèque du centre-ville et au Café la Frise.
Entrée et participation libre.
Programmation complète sur le site internet de Troisième Bureau.