DIAPORAMA – Fin de la campagne oblige, les deux listes de gauche favorites organisaient ce mercredi 19 mars deux événements festifs quasiment à la même heure, mais pas au même endroit. La liste Aimer Grenoble pour vous de Jérôme Safar avait choisi le parc Paul Mistral pour un concert sous chapiteau, tandis que Grenoble une ville pour tous d’Eric Piolle s’était installée en haut de la Bastille pour un meeting musical. Retour en images.
A 19h, hier soir, au parc Paul Mistral, malgré des têtes d’affiches très attrayantes — les Barbarins Fourchus, Kinkin et Up Tight — ce n’était pas la foule des grands jours au concert gratuit organisé par Jérôme Safar et l’équipe Aimer Grenoble pour vous. Peur d’être associés trop clairement à cette liste et donc à des militants ? Toujours est-il que les Grenoblois et les Grenobloises ne se sont pas déplacés en masse. Jérôme Safar a quant‑à lui assuré le service minimum, avec un discours express qui s’est terminé par ces mots. « Il nous reste quatre jours pour nous mobiliser, quatre jours pour que le FN ne soit pas présent au deuxième tour. Je compte sur vous pour faire vivre cette ville, pour sa culture. Passez une bonne soirée. »Passez le curseur sur la photo ci-dessous et cliquez sur la flèche centrale en haut de l’image pour démarrer le diaporama :[slideshow_deploy id=“27642”] Photos : Nils Louna – placegrenet.fr
“Le choix entre une gauche par habitude et une gauche par envie”
Autre style, autre ambiance pour le rassemblement de la gauche et des écologistes.Dès 19h30, les musiciens du groupes Oscar, le bassiste Natty de Sinsemilia et SaxOmatic ont introduit la soirée en musique. Puis les intervenants se sont succédé à la tribune, juste à côté de la gare d’arrivée du téléphérique de la Bastille et avec la ville illuminée en arrière plan. Plus de 500 personnes étaient montées en bulle pour les écouter, l’aller-retour étant offert pour l’occasion. Parmi les personnalités présentes, l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, l’économiste Pierre Larrouturou, ou bien encore Philippe Meirieu, vice-président de la région Rhône-Alpes chargé de la formation. Leurs discours étaient simultanément traduits en langue des signes. Après un passage un peu “mou”, le public a retrouvé de sa vigueur lorsqu’Eric Piolle a pris la parole : « Les Grenoblois ont de la chance parce qu’ils ont le choix entre deux gauches. Un choix entre une gauche par habitude et une gauche par envie. Un choix entre un parti traditionnel et une nouvelle forme de rassemblement. Un choix entre une gauche bureaucratique et une gauche démocratique. Un choix entre une gauche qui essaie d’être un peu socialiste et une gauche qui est déjà écologiste. Bref un choix entre la droite et la gauche du passé et une force politique d’avenir de l’autre. » L’offensive était lancée.
“ Il reste trois jours et tout est possible !”
Et celui-ci d’assurer : « Nous sommes prêts ! […] Dimanche prochain, nous pouvons réussir le rassemblement. Nous pouvons réparer ce qui a été cassé. Nous pouvons protéger ceux qui en ont besoin. Nous pouvons redonner à Grenoble, un temps d’avance ! Allez dire aux habitants de Grenoble qu’il se passe quelque chose dans la ville. » Se découvrant tout d’un coup une âme de tribun, après un début de campagne où il balbutiait et cherchait ses mots, Eric Piolle lançait un appel aux Grenoblois, les exhortant à mobiliser autour d’eux d’autres habitants : « Dites-leur de ne pas avoir peur, de ne pas s’abstenir […]. Derrière le nuage de pollution, un air nouveau va souffler pour dissiper les brumes et les brouillards. Ça dépend de nous ! Ça dépend de chacune et chacun d’entre nous ! Il reste trois jours et tout est possible ! ». Un discours enlevé qui s’est conclu en musique avec SaxOmatic .Passez le curseur sur la photo ci-dessous et cliquez sur la flèche centrale en haut de l’image pour démarrer le diaporama :[slideshow_deploy id=“27619”] Photos : Nils Louna et Paul Turenne – placegrenet.fr