Nicolas Clément est né à Bourgoin-Jallieu. Il a trait les vaches dans la ferme de son arrière-grand-mère à Biol-le-haut. Cela ne fait pas de lui un écrivain des bêtes, même si l’animalité a sa part dans son premier roman Sauf les fleurs. Il enseigne la philosophie en terminale et en classe préparatoire. Il était invité récemment à la librairie La dérive. Récit d’une rencontre autour de la force des mots.
L’écrivain Nicolas Clément à la librairie La Dérive à Grenoble. © Yann Montigné
Des béquilles contre la violence meurtrière
Marthe, dont la voix s’est imposée peu à peu à l’auteur, vit dans une ferme, entre les coups du père et l’amour infini qu’elle voue à sa mère et à son petit frère Léonce. C’est à ce dernier qu’elle écrit, qu’elle s’adresse pour témoigner de son histoire – de leur histoire, depuis un lieu que le lecteur découvre peu avant la fin du roman, et dont je ne dirai rien.L’écrivain Nicolas Clément à la librairie La Dérive à Grenoble. © Yann Montigné
Sous le signe d’Eschyle
S’il est en même temps implacable, le roman l’est en effet par l’enchaînement des faits où la rencontre avec un certain livre participe de l’engrenage. Ce livre, c’est L’Orestie, d’Eschyle, que la narratrice découvre grâce à son institutrice. D’abord, elle confond avec échelle, « qui sert à se hisser ». Non contente d’avoir un jour entre les mains ce texte presque sacré – puisque Mademoiselle Nathalie le lit à la récréation –, Marthe s’emploie bientôt à apprendre le grec pour pouvoir traduire Eschyle !© Héloïse Jouanard
Nicolas Clément est l’invité de la bibliothèque de Chavanoz le 11 avril prochain à 19h30. Sauf les fleurs fait, par ailleurs, partie de la sélection du prochain Festival du premier roman de Chambéry, qui a lieu du 22 au 25 mai.
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