ENTRETIEN – Six mois après l’irradiation d’un travailleur sur un chantier de démantèlement du CEA de Grenoble, on ne sait toujours pas officiellement quelle dose ce sous-traitant a reçue. L’enquête de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les circonstances de l’incident suit son cours. De quoi interpeller Roland Desbordes, le président de la Criirad, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité. Car la contamination pose la question de la sécurité des travailleurs sur le site et pas seulement de la personne irradiée.
Le 23 août 2013, un travailleur qui œuvrait pour le compte d’un sous-traitant sur un chantier de démantèlement du CEA à Grenoble a été irradié. L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé l’incident 2* sur une échelle allant de 0 à 7 mais on ne sait toujours pas officiellement quelle dose a reçue cette personne ?L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a confirmé l’irradiation externe, mais sans donner le résultat. On sait seulement qu’une des limites annuelles a été dépassée. Visiblement, l’irradiation viendrait d’une particule chaude, un élément fortement radioactif dans un milieu de gravats obtenus après la démolition d’un bâtiment abritant un réacteur. Comment se fait-il que cette poussière soit passée à côté des contrôles normalement effectués en amont ? Cet incident pose plusieurs questions. Celle de la sécurité
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