ENTRETIEN – Depuis le 1er janvier, la Métro a intégré 21 nouvelles communes pour atteindre les 400 000 habitants nécessaires au passage en métropole, le 1er janvier 2015. Quelle place prendra cette nouvelle forme d’intercommunalité alors que la tendance est à la « simplification » ? Marc Baïetto, président de la Métro, nous fait part de sa conception de l’organisation territoriale et répond à l’indignation suscitée par la nomination de 40 vice-présidents, seulement trois mois avant le renouvellement de l’assemblée communautaire.
Titulaire d’une maîtrise de philosophie, Marc Baïetto a d’abord été enseignant dans le secondaire durant 32 ans, avant d’interrompre cette carrière « linéaire » en 2001 pour se consacrer entièrement à son activité politique. Son premier engagement remonte à 1965, dans les rangs de la Convention des institutions républicaines (CIR) de François Mitterrand. Il évoluera ensuite « naturellement » au sein du Parti socialiste, dans lequel le CIR s’est dissout en 1971. Candidat socialiste aux élections cantonales de 1970 sur le canton de Grenoble-Ouest, il subit « assez logiquement une veste mémorable » face à Antoine Buisson, le président sortant du Conseil général de l’Isère. Il est élu conseiller municipal d’Eybens en 1974, premier adjoint en 1977, puis maire de la commune de 1983 à aujourd’hui. En 2010, il prend la présidence de la communauté d’agglomération grenobloise, après celle du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC). Le transport ? « un de (s)es thèmes de prédilection, avec la fonction publique territoriale et l’aménagement de l’espace ». Il vient de se porter candidat pour présider la future métropole de Grenoble. Lors de sa conférence de presse du 14 janvier dernier, François Hollande a lancé l’idée d’une simplification territoriale par la fusion de certaines régions. Mais dans le même temps, la création des métropoles constitue un nouvel échelon du millefeuille territorial. N’est-ce pas contradictoire ? Les métropoles correspondent aux réalités géographiques et démographiques des grandes agglomérations. Depuis leur création, les intercommunalités ont grandi en absorbant des compétences que les mairiesPoursuivez votre lecture
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