FOCUS – Ponctionné au profit d’autres structures du groupe Avec, privé de subventions de l’Agence régionale de santé et dans le viseur du fisc, le Groupement hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble se trouve aujourd’hui en grande difficulté. Alors que la perspective d’une nouvelle reprise se profile, le syndicat Force ouvrière, les Amis de la Clinique mutualiste et l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole tirent la sonnette d’alarme et en appellent aux pouvoirs publics.
Le Groupement hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble est-il au bord du redressement judiciaire ? C’est l’alerte qu’ont lancée Force ouvrière, l’association des Amis de la Clinique mutualiste et l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, le vendredi 17 octobre 2025. Avec, en toile de fond, la décision prise par le tribunal de commerce de Bobigny le 8 octobre 2025 de procéder à la liquidation judiciaire du groupe Avec, qui avait repris le GHM en 2020.

De gauche à droite, Thierry Carron, Joëlle Estivals, Hervé Derriennic et Bruno de Lescure alertant sur la situation du GHM. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Preuve de la complexité du dossier, les intervenants ont insisté sur le fait que les déboires du groupe Avec ne concernaient pas directement la Clinique mutualiste. Celui-ci n’est, en effet, techniquement pas gestionnaire du GHM : l’établissement est géré par deux mutuelles, Doctocare et Mutuelles de France du Var (MFV) qui dépendent d’Avec. Reste que la liquidation entraîne le licenciement des salariés et une interruption de gouvernance nécessitant de trouver des repreneurs, a expliqué Thierry Carron de Force ouvrière.
Les ponctions irrégulières de Bernard Bensaid
Thierry Carron n’a en outre pas manqué de rappeler comment Bernard Bensaid, PDG du groupe Avec, avait ponctionné la trésorerie de la Clinique mutualiste via des prêts en faveur d’autres structures du groupe. Au total, 8,5 millions ont ainsi été prélevés, dont 1,5 million seulement a été remboursé.
Et le syndicaliste se fait peu d’illusions sur la possibilité de récupérer le reste de la somme. Un pessimisme qu’affichait également le procureur de la République de Grenoble Étienne Manteaux, quelques jours auparavant.
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