FLASH INFO – Des voitures-radars à conduite externalisée, dispositif national baptisé Dexter, circulent sur les routes iséroises depuis le 4 octobre 2025, annonce la préfecture de l’Isère. En ayant recours à des salariés de sociétés privées pour conduire ces véhicules chargés des contrôles, les services de l’État entendent multiplier leur nombre par trois, tout en libérant du temps aux policiers et aux gendarmes.
Des voitures-radars à conduite externalisée sillonnent les routes du département de l’Isère depuis le samedi 4 octobre 2025. La préfecture a en effet annoncé que le dispositif, issu d’un programme national lancé en 2018, a été déployé sur le territoire isérois. Le principe revient à confier à une société privée la conduite des véhicules chargés de contrôler la vitesse des autres voitures. Le nom du dispositif ? Dexter. Sans lien, sans doute, avec le célèbre serial killer de la télévision.
« Les voitures-radars sont des appareils embarqués à bord de voitures banalisées. Elles sont conduites par des gendarmes ou des policiers en uniforme ou par des salariés d’entreprises privées retenues par l’État dans le cadre de marchés publics », explique la préfecture.
Ces voitures-radars contrôlent les véhicules qui les croisent ou qui les doublent. Précision toutefois : contrairement aux policiers et gendarmes, les salariés de sociétés privées ne peuvent pas réaliser de contrôles sur le bord des axes routiers, mais uniquement dans le flux de circulation.

Les routes (en bleu) où les voitures-radars Dexter seront déployées en Isère. © Préfecture de l’Isère
« La marge technique de ces radars est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % pour les limitations de vitesse supérieure à 100 km/h (contre 5 km/h et 5 % pour les autres radars de contrôle de la vitesse), soit le double de celle des radars fixes », indiquent encore les services de l’état. Qui précisent que les voitures-radars ne sont pas signalées sur les routes et sont déployées en fonction des critères d’accidentalité sur les routes où des vitesses excessives causent des accidents.
Les objectifs du dispositif Dexter ? « Assurer un meilleur respect des limitations de vitesse grâce à des plages de contrôle plus étendues, ciblant en priorité les axes routiers les plus accidentogènes », décrit la préfecture. Le tout en multipliant jusqu’à trois le nombre de contrôles et en libérant du temps aux policiers et aux gendarmes. De quoi leur permettre de se consacrer à d’autres missions de sécurité routière. À l’échelle nationale, ce sont ainsi 400 équivalents temps plein qui pourraient in fine être libérés.


