FLASH INFO – La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’engage avec la Fédération nationale des transports de voyageurs à imposer des tests de dépistage de stupéfiants pour les conducteurs des cars de son territoire. Chaque conducteur sera concerné par, au moins, un test par an et des dépistages systématiques seront mis en place lors des embauches.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes annonce imposer le dépistage aux stupéfiants pour les conducteurs de ses cars. Le lundi 7 avril 2025, la collectivité a ainsi indiqué avoir signé une charte d’engagements réciproques avec la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) pour « s’engager dans un processus de tolérance zéro à l’égard des conducteurs en infraction par rapport aux stupéfiants ». La Région est en effet en charge des transports interurbains et scolaires sur ses différents départements.
Fin janvier 2025, un accident de car scolaire à Châteaudun (Eure-et-Loir) a coûté la vie à une lycéenne de 15 ans et les analyses ont révélé que le conducteur avait consommé du cannabis. Un drame qui a amené le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à donner des consignes pour renforcer le contrôle des chauffeurs de cars ou de bus. Et qui motive donc la Région et la FNTV à « objectiver le phénomène et trouver des solutions »

Les conducteurs des cars voyageurs et scolaires de la Région Auvergne-Rhône-Alpes seront soumis à des dépistages de stupéfiants au moins une fois par an. DR
Les engagements de la charte ? Chaque conducteur devra se soumettre à un test de dépistage de stupéfiants, de manière aléatoire et inopinée, au moins une fois par an. Un deuxième test sera réalisé sur au moins 20 % des effectifs. Et un dépistage systématique sera effectué lors de l’embauche de nouveaux conducteurs. La Région et la FNTV conviennent en outre d’organiser une réunion annuelle de suivi, « avec des indicateurs partagés et anonymisés permettant de suivre l’évolution de l’usage des produits stupéfiants ».
« À travers la signature de cette charte, nous nous engageons […] pour une sécurité absolue et une tolérance zéro envers les conducteurs, garantie par la menace d’un contrôle à tout moment. Il est essentiel que les vies transportées le soient en toute sécurité et avec une vigilance constante », déclare le président de la Région Fabrice Pannekoucke. La collectivité espère par ailleurs voir émerger « une solution équivalente à l’éthylotest pour les stupéfiants ».
Au mois de mars 2025, à l’occasion de contrôles réalisés de façon inopinée par les forces de l’ordre, un conducteur de bus d’une société sous-traitante de M Réso (anciennement M Tag) avait été dépisté positif au cannabis. L’entreprise de transports avait alors indiqué à Place Gre’net procéder elle-même à des tests de dépistage aléatoires à l’alcool comme aux stupéfiants, et ceci depuis la fin de l’année 2023.


