REPORTAGE – Afin de dénon­cer la situa­tion des élèves han­di­ca­pés sco­la­ri­sés dans le quar­tier de la Villeneuve à Grenoble, une tren­taine de per­sonnes se sont réunies dans le parc Jean-Verlhac, mer­credi 18 février 2025 en milieu de jour­née. Ils pointent le manque de moyens et de per­son­nel qui auraient des réper­cus­sions sur les enfants.

Parents, ensei­gnants, accom­pa­gnants sco­laires, mili­tants asso­cia­tifs… Il étaient plu­sieurs dizaines à se réunir dans le parc Jean-Verlhac de Grenoble, le 18 février 2025 peu après midi. Tous estiment que les élèves han­di­ca­pés subissent en effet des injus­tices, plus encore dans les écoles de la Villeneuve qu’ailleurs. Et ce alors que l’an­née 2025 marque les 20 ans de la loi pour l’égalité des droits et des chances qui devait favo­ri­ser l’accueil d’en­fants han­di­ca­pés à l’école¹Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la par­ti­ci­pa­tion à la citoyen­neté des per­sonnes en situa­tion de han­di­cap..

« Avec plus de 70 enfants en situa­tion de han­di­cap, dans un des quar­tiers les plus pauvres et pré­caires du dépar­te­ment, les enfants sco­la­ri­sés à la Villeneuve sont tou­chés de plein fouet par ce manque de moyens humains », dénoncent-ils.

En cause, selon eux : un manque de places dans les éta­blis­se­ments spé­cia­li­sés, mais aussi le fait qu’il n’y ait pas suf­fi­sam­ment d’accompagnants d’élèves en situa­tion de han­di­cap (AESH). Comme au col­lège Pablo-Picasso d’Échirolles, où parents et per­son­nels ont mani­festé devant le rec­to­rat de Grenoble, lundi 17 février 2025.

Un risque élevé de décro­chage scolaire

Les mani­fes­tants ras­sem­blés dans le parc Jean-Verlhac ont ainsi dénoncé des condi­tions d’enseignement inadap­tées. « Dans notre col­lège, nous avons dix élèves ayant reçu une noti­fi­ca­tion Ulis²Unité loca­li­sée pour l’inclusion sco­laire des­ti­née à favo­ri­ser la sco­la­ri­sa­tion des élèves en situa­tion de han­di­cap., a notam­ment témoi­gné une pro­fes­seur de fran­çais du col­lège Lucie-Aubrac. Néanmoins, il n’y a pas de place pour eux. »