FLASH INFO – La Ville de Grenoble a célébré les dix ans de l’amendement Glavany, le 17 février 2025. Il s’agit d’une loi du 16 février 2015 accordant à l’animal un statut d’ « être vivant doué de sensibilité ». Elle a aussi choisi ce jour-là pour signer la Déclaration européenne des droits de l’animal.
Dès le mois de décembre 2024, la Ville de Grenoble affichait la Déclaration européenne des droits de l’animal dans les halls de la mairie. Et pour célébrer les dix ans de l’amendement Glavany, elle a décidé, le 17 février 2025, de signer la Déclaration européenne des droits de l’animal (Deda). « Un texte ambitieux qui vise à renforcer la protection des animaux à l’échelle européenne », précise-t-elle.
Cette déclaration, déjà signée en janvier 2025 par Strasbourg, première ville en Europe à avoir franchi le pas, « appelle à une reconnaissance formelle des droits des animaux et à des mesures concrètes pour leur protection ».

Sandra Krief, adjointe au maire de Grenoble déléguée à la Condition animale. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net.
« En célébrant les 10 ans de l’amendement Glavany et en signant la Déclaration Européenne des Droits de l’Animal, nous affirmons notre volonté de construire une société plus juste et plus respectueuse envers tous les êtres vivants, a déclaré à cette occasion Sandra Krief, adjointe au maire de Grenoble déléguée à la Condition animale. C’est un pas important vers un avenir où les droits des animaux sont pleinement reconnus et protégés. »
La Ville de Grenoble invite d’ailleurs toutes les municipalités françaises qui ont à cœur d’intégrer la condition animale à leur politique à signer, elles aussi, la déclaration européenne en question. Et donc à « s’engager au quotidien pour le droit des animaux et la condition animale ».
Les animaux, « des êtres sensibles, dotés de droits »
Le député Jean-Pierre Glavany avait introduit cet amendement dans le cadre de la loi relative à la biodiversité. Il s’agissait d’un véritable tournant historique car ce texte intégrait la notion de bien-être animal dans le Code rural et de la pêche maritime. Ce qui affirmait que les animaux étaient « des êtres sensibles, dotés de droits qui doivent être respectés et protégés ».

L’amendement Glavany fait des animaux domestiques comme sauvages des êtres vivants sensibles. © David Clode unsplash
Il a ainsi ouvert la voie à des mesures concrètes pour améliorer le bien-être animal, notamment avec l’interdiction de certaines pratiques jugées cruelles. Il promeut également des conditions de vie dignes pour les animaux domestiques mais aussi sauvages. Car avant son adoption, les animaux n’étaient explicitement pas considérés comme des êtres vivants doués de sensibilité.


