FLASH INFO – Le procès aux assises faisant suite à la mort par balle en 2020 d’Abdelkader Lazreg, au sein du parc Jean-Verlhac du quartier Villeneuve à Grenoble, s’est tenu à Grenoble du lundi 20 au vendredi 24 janvier 2025. Reconnu coupable, son assassin Yan Pluvinage a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle.
L’affaire remontait à l’année 2020 et s’était déroulée dans le parc Jean-Verlhac de Grenoble, quartier Villeneuve, dans la nuit du 8 au 9 juillet. Un jeune homme de 22 ans avait reçu une balle dans la poitrine, avant de décéder sur place malgré les tentatives de plusieurs témoins de le ranimer avant l’arrivée des secours. La victime, Abdelkader Lazreg, était connue des services de la police comme de la justice.
Si les enquêteurs de la police judiciaire de Grenoble n’avaient retrouvé aucune douille sur place, le procureur de la République adjoint de Grenoble de l’époque, Olivier Nagabbo, indiquait toutefois que la blessure « laissait penser à un calibre important et à un tir d’une distance pas trop importante ».
Un peu moins de cinq ans plus tard, du lundi 20 au vendredi 24 janvier 2025, se tenait le procès aux assises de Yan Pluvinage, accusé du meurtre du jeune homme.
C’est dans le parc Jean-Verlhac du quartier Villeneuve à Grenoble qu’Abdelkader Lazreg avait été tué d’une balle dans la poitrine. Reconnu coupable, Yan Pluvinage a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Comment Yan Pluvinage a‑t-il été identifié par les enquêteurs ? Par la présence… de sa caquette sur les lieux du crime, comme l’indiquent nos confrères du Dauphiné libéré. L’homme avait été interpellé en septembre 2021 à Pont-de-Claix.
Un meurtrier (alors) présumé qui était, lui aussi, connu des services de police et de justice. Et pour cause : il était sorti du centre pénitentiaire de Varces-Allières-et-Risset le même jour qu’Abdelkader Lazreg, peu de temps avant de l’abattre d’une balle dans la poitrine.
Le verdict a été prononcé le vendredi 24 janvier à l’issue du procès : Yan Pluvinage a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle, précise le quotidien. Deux autres personnes écopent, quant à elles, de condamnations pour « association de malfaiteurs », pour avoir organisé un guet-apens aboutissant à la mort du jeune homme.
Si le meurtre d’Abdelkader Lazreg dépasse le seul cadre des guerres de gang, car sur fond de suspicion de délation, le procès s’inscrit dans un contexte grenoblois particulier, après une année 2024 marquée par une recrudescence des fusillades.