FLASH INFO – Frappé à la tête à l’aide d’une bou­teille de pro­toxyde d’azote alors qu’il reve­nait d’une soi­rée en dis­co­thèque, samedi 10 août 2024 au matin, à Grenoble, un jeune homme de 22 ans est décédé quelques heures plus tard. Un sus­pect a été inter­pellé et placé en garde à vue, mardi 13 août.

[Article publié le 14 août 2024 à 16h09 et modi­fié à 20h00 pour inté­grer en enca­dré des pré­ci­sions du pro­cu­reur de la République, Éric Vaillant.]

C’est sur le che­min du retour que l’a­gres­sion du jeune homme a eu lieu alors qu’il s’ap­prê­tait à ren­trer dor­mir chez des amis, au 30 rue Joseph-Rey à Grenoble. Les cir­cons­tances res­tent indé­ter­mi­nées mais quel­qu’un l’au­rait, à un moment, vio­lem­ment frappé à la tête à l’aide d’une bou­teille de pro­toxyde d’a­zote. Pour autant, « il n’avait pas perdu connais­sance au moment des faits et avait pu ren­trer en com­pa­gnie de ses amis, jusqu’à leur domi­cile », fait savoir Le Dauphiné libéré.

Le 30 de la rue Joseph-Rey, où le jeune homme était tout de même par­venu à ren­trer dor­mir mal­gré le coup porté à la tête. Il en mourra quelques heures plus tard. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Ce n’est que le samedi en milieu de jour­née que ses amis, éton­nés de ne pas l’a­voir encore vu se lever, ont décou­vert son corps sans vie et ont alerté les secours. En l’oc­cur­rence, une équipe du Samu qui, une fois sur place, n’a mal­heu­reu­se­ment pas pu rani­mer le jeune homme.

Un sus­pect connu de la police inter­pellé et placé en garde à vue

Le par­quet de Grenoble a ensuite ouvert une enquête confiée aux ser­vices de police au chef de « vio­lences volon­taires ayant entraîné la mort sans inten­tion de la don­ner ». C’est ensuite grâce à l’ex­ploi­ta­tion des élé­ments maté­riels et d’une vidéo que les enquê­teurs « ont réussi à iden­ti­fier un sus­pect, âgé d’une tren­taine d’années et déjà connu de leurs ser­vices », indique le Dauphiné libéré. Une infor­ma­tion confir­mée par Éric Vaillant, pro­cu­reur de la République de Grenoble.

Par ailleurs, une autop­sie du corps réa­li­sée mardi 13 août a éta­bli que le coup porté à la tête de la vic­time était bien à l’origine de son décès. Le même jour, la police a inter­pellé à son domi­cile situé dans l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise cette per­sonne soup­çon­née d’être l’au­teur du coup mor­tel, avant de la pla­cer en garde à vue.

Le sus­pect avait été inter­pellé la veille pour outrage et rébellion

Présenté à une juge d’ins­truc­tion qui l’a mis en exa­men, le sus­pect a demandé un délai au juge des liber­tés et de la déten­tion (JLD) qui l’a incar­céré dans l’at­tente du débat contra­dic­toire sur la pour­suite de sa déten­tion pro­vi­soire, prévu mardi 20 août.

« Dans cette affaire, il convient de sou­li­gner l’ex­cellent tra­vail réa­lisé par les enquê­teurs du Service local de police judi­ciaire (SLPJ) qui ont pu iden­ti­fier très rapi­de­ment le sus­pect […] grâce à un rap­pro­che­ment avec une autre affaire trai­tée quelques heures après les faits de vio­lences », se féli­cite Éric Vaillant.

Éric Vaillant, pro­cu­reur de la République de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

En effet, le mis en exa­men avait été inter­pellé, peu après les faits, et trans­porté à l’hô­tel de police pour outrage et rébel­lion, explique le pro­cu­reur. Qui pré­cise que l’in­té­ressé, placé en garde à vue, avait ensuite été libéré à l’is­sue d’une com­po­si­tion pénale.

La chance a aussi joué puisque lors du vision­nage des vidéos concer­nant l’a­gres­sion du jeune homme décédé, « un poli­cier du SLPJ a reconnu l’in­di­vidu pour l’a­voir croisé la veille dans les locaux de l’hô­tel de police alors qu’il était en garde à vue », fait savoir le procureur.