EN BREF – Le débat public sur le projet de construction de deux réacteurs EPR2 sur le site du Bugey, à la croisée de l’Ain, du Rhône et de l’Isère, a démarré le mardi 28 janvier 2025. L’occasion pour près de 200 élus, dont plusieurs isérois, de signer une tribune pour dire tout le mal qu’ils en pensent et de plaider pour un investissement dirigé vers les énergies renouvelables.
Près de 200 élus ont signé une tribune pour s’opposer au projet de construction d’une paire de réacteurs EPR2 sur le site du Bugey (Ain). Parmi les signataires, figurent plusieurs parlementaires isérois. En l’occurrence, le sénateur Guillaume Gontard et les députés Jérémie Iordanoff, Élisa Martin et Sandrine Nosbé, l’adjoint de Grenoble Pierre Mériaux, le conseiller départemental d’opposition Jérôme Cucarollo et les conseillères régionales d’opposition Aura iséroises Zerrin Bataray et Myriam Laïdouni.
Fabienne Grébert et Myriam Laïdouni. Les deux élus d’opposition écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont signé la tribune dénonçant le projet de construction d’une paire de réacteurs EPR2 sur le site du Bugey. © Tim Buisson – Place Gre’net
Le débat public sur le projet de construction des deux réacteurs a, en effet, été lancé mardi 28 janvier. « Une opportunité pour les habitantes et habitants du territoire de s’informer et de partager leurs points de vue », décrit la Commission nationale du débat public (CNDP). Laquelle propose une plateforme dédiée au projet comportant des informations, un agenda des rencontres… ou un « outil IA » assez peu performant. Celui-ci se dit, par exemple, incapable d’expliquer pourquoi il n’est pas possible de construire des réacteurs EPR sur la Lune.
« Les EPR sont un fiasco industriel et économique »
Les termes du débat ? La CNDP fixe plusieurs items de discussion autour du projet de réacteurs EPR2. À commencer par son inscription dans un environnement dense, aux limites des départements de l’Ain, du Rhône et de l’Isère… et en précisant que le site actuel est « majoritairement composé de carrières et de terres agricoles ».
Il rappelle ensuite la capacité du territoire à accueillir le projet, la prévention et la maîtrise des risques qu’il comporte, la prise en compte de l’eau et de l’environnement, ou encore son inscription dans le contexte économique actuel.
La centrale nucléaire du Bugey est située aux limites des départements de l’Ain, du Rhône et de l’Isère. DR
Mais pour les signataires de la tribune, la messe est dite : « Nous dénonçons un projet démesuré, coûteux, polluant, dangereux, symbole d’un choix énergétique dépassé », font-ils savoir. Ce non sans considérer que « les EPR sont un fiasco industriel et économique avéré, comme en témoignent les retards et surcoûts astronomiques des projets en France et à l’étranger ». Et d’accuser au passage les réacteurs EPR de « détourner des ressources économiques précieuses qui devraient être investies dans une transition énergétique véritablement démocratique ».
Les élus plaident, pour leur part, en faveur du développement des énergies renouvelables. « Face à des politiques de sobriété et aux alternatives solaires ou éoliennes, plus rapides à déployer et nettement moins coûteuses, persister dans cette voie nucléaire est un choix non seulement obsolète mais profondément irresponsable », jugent-ils. Ces derniers considèrent, au demeurant qu’une mise en service des EPR2 du Bugey en 2040, comme le prévoit le projet, « est incompatible avec une réduction rapide de nos émissions de gaz à effet de serre ».
Image de une : vidéo de présentation du projet EPR2 du Bugey. © CNDP – YouTube
Une réflexion sur « Près de 200 élus, dont plusieurs parlementaires isérois, dénoncent le projet de construction de deux réacteurs EPR2 sur le site du Bugey »
L’iralnde, le royaume uni, les pays bas et l’allemagne ont une forte proportion d’eolien. Émettent ils moins de CO2 pour autant que la France ?
La réponse est ici
https://app.electricitymaps.com/map/72h/hourly