FLASH INFO – La nouvelle préfète de l’Isère Catherine Séguin a‑t-elle bénéficié d’un passe-droit pour faire scolariser son fils à la Cité scolaire internationale ? C’est ce que laisse (très) fortement entendre Mediapart, dans un article (payant) en date du 3 décembre 2024. Selon le média d’investigation, l’adolescent a pu intégrer une classe de troisième dans l’établissement sans passer de test préalable, et ceci alors qu’il ne préparerait pas le brevet international.
Le fils de Catherine Séguin, la nouvelle préfète de l’Isère, a‑t-il bénéficié d’un traitement de faveur ? Mediapart explique avoir sollicité le rectorat de Grenoble, lequel lui a fait savoir que l’inscription de l’adolescent à la Cité scolaire internationale avait pu se faire à la faveur du départ d’un autre élève, qui aurait libéré une place. Le fils de la préfète aurait, dès lors, été admis dans l’établissement prestigieux pour y finir son cursus en cours. Ce, « afin d’assurer la continuité pédagogique ». Mais en dépit, comme entend le démontrer l’article, de toutes les règles en vigueur, textes et témoignages à l’appui.
Sollicitée par Place Gre’net, la Cité scolaire renvoie vers le rectorat… qui n’a pas (encore) donné suite à notre demande de réaction. Du côté de la préfecture, Catherine Séguin indique qu’après sa nomination à la préfecture de l’Isère, elle a dû déménager de Beauvais à Grenoble en moins de trois semaines, chose courante dans ce type de nomination. « Outre la brièveté du délai, l’inscription a ainsi dû intervenir en dehors des vacances scolaires », note la préfète.
Cette dernière fait par ailleurs savoir qu’elle a eu un échange avec le proviseur le 22 novembre, deux jours après son arrivée. « Durant cet échange, il m’a été très clairement indiqué que, s’agissant d’une inscription en cours d’année, mon enfant pouvait être admis […] au titre de la continuité pédagogique mais qu’une intégration au sein de la section internationale ne pourrait intervenir qu’après avoir passé un examen en avril », explique Catherine Séguin.
En somme, « l’admission en section internationale demeure suspendue à la réussite de l’examen du niveau de langue » et « il n’y a donc là aucune facilité qui serait accordée », assure-t-elle. Quand bien même la « continuité pédagogique » au sein de la Cité scolaire ne semble pas ouverte à tous les élèves qui en font la demande.
La Cité scolaire internationale avait déjà été sous le feu des critiques, après que la sœur de Claire Guichard, alors députée de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, avait “récupéré” la classe d’espagnol d’un de ses collègues… à la rentrée de janvier 2024. Claire Guichard avait admis avoir obtenu l’intervention de Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale. Un homme politique qu’elle connaissait bien, étant sa suppléante sur la 10e circonscription. Alors que les accusations de népotisme avaient fusé, la parlementaire avait expliqué avoir voulu « rétablir la justice ».