EN BREF – Les syndicats de retraités de l’Isère organisaient un rassemblement et une distribution de tracts devant le CHU Grenoble-Alpes, jeudi 17 octobre. Objectif ? Exprimer leurs inquiétudes concernant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale porté par le gouvernement Michel Barnier, sur fond de recherche d’économies. Face à certaines mesures envisagées, les retraités craignent pour leur pouvoir d’achat.
Les organisations syndicales des retraités de l’Isère se sont rassemblées devant l’entrée Belledonne du CHU Grenoble-Alpes, jeudi 17 octobre 2024, pour faire entendre leur voix auprès des patients et visiteurs. À travers cette action, la CGT, Force ouvrière, la CFE-CGC, FSU, Solidaires, la CFTC, Ensemble & Solidaires et la FGR-FP ont exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale en préparation, sous l’égide du gouvernement Barnier.
« Il y a des mesures envisagées qui nous inquiètent énormément », a expliqué à Place Gre’net Pascal Costarella, du syndicat Force ouvrière. Et de citer la réforme de la prise en charge des affections longue durée, préconisée dans un rapport. Son objectif : réaliser environ 500 millions d’économie.
Si les mesures proposées, notamment une prise en charge moindre des affections les moins graves, ne semblent pas avoir été retenues par le gouvernement, celles-ci n’en font pas moins figure de repoussoirs.
Les retraités « bien décidés à ne pas se laisser faire »
La baisse des remboursements, la hausse des franchises ou le report plus conséquent sur les mutuelles inquiètent tout autant. « C’est toute une série de choses qui sont en lien avec le pouvoir d’achat. L’augmentation des mutuelles impacte lourdement le pouvoir d’achat. C’est vrai pour tous les salariés, mais c’est particulièrement le cas pour les retraités », décrit ainsi Pascal Costarella. Les syndicats craignent notamment que des personnes renoncent à se soigner, faute de moyens.
À cela vient s’ajouter l’annonce d’un possible report de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation, qui interviendrait au 1er juillet 2025 plutôt qu’au 1er janvier. « C’est une véritable provocation », dénonce le syndicaliste retraité.
La mesure est encore sujette à débat, des formations politiques ayant clairement fait entendre leur désaccord. « On essaye de peser dans les négociations. Je ne sais pas comment les choses tourneront, mais on est bien décidés à ne pas se laisser faire », revendique Pascal Costarella.
La députée LFI Élisa Martin à la rescousse
Si l’action devant le CHU était juste locale, d’autres sont prévues à partir du mois de décembre au niveau national, avec des déclinaisons dans les territoires. Autrement dit, les retraités comptent bien encore donner de la voix.
Une voix qu’a pu entendre Élisa Martin, députée La France insoumise de l’Isère, laquelle est venue à la rencontre des syndicats à l’occasion de leur distribution de tracts. Et s’est empressée de prendre la pose à leurs côtés à l’occasion d’une photographie de groupe.