EN BREF – La Ville de Grenoble a inauguré la « place aux enfants » rue Aimon-de-Chissé, au sein du quartier Île verte cher à l’adjoint aux Espaces publics Gilles Namur. L’occasion d’un discours chargé d’une certaine émotion, au cours duquel l’élu a rappelé son engagement personnel dans la piétonnisation de la rue. Ce non sans fustiger un « traitement médiatique » qui ne donnerait à entendre que les « rageux ».
Après celle de l’école Clemenceau quelques jours plus tôt, la Ville de Grenoble a inauguré la place aux enfants de la rue Aimon-de-Chissé, devant le groupe scolaire Paul-Bert, mardi 24 septembre 2024. Un temps festif en présence de parents d’élèves, d’enfants et d’habitants du quartier, marquant la fin de plusieurs mois de travaux qui n’ont pas été sans susciter quelques polémiques. En particulier concernant les coupes d’arbres (dont certaines sont encore à venir) le long du mur du cimetière Saint-Roch.
L’inauguration de la place aux enfants rue Aimon-de-Chissé a été résolument festive. © Florent Mathieu – Place Gre’net
La place aux enfants rue Aimon-de-Chissé consiste principalement en la réalisation d’une large voie cyclable, avec « maintien de la zone piétonne actuelle ». Des « mobiliers ludiques » ont également été installés, tandis que les travaux ont permis la rénovation de l’éclairage public et la désimperméabilisation de plus de 1 500 m². Coût total des travaux ? 1 375 000 euros TTC, pris en charge à hauteur de 66 % par la Métropole, les 34 % restants étant à la charge de la Ville.
Une place aux enfants en forme de victoire sur les « rageux » ?
Pour l’adjoint aux Espaces publics de Grenoble Gilles Namur, principal orfèvre des places aux enfants, l’inauguration rue Aimon-de-Chissé a une saveur particulière. L’élu habite en effet le quartier Île verte, dont il fut autrefois président de l’union de quartier.
« Je vais avoir du mal à ne pas mélanger les différentes casquettes », a‑t-il d’ailleurs admis durant son discours. Un discours, prononcé en terrain conquis et non sans émotions, qui n’a pas manqué plus encore que d’habitude de prendre des teintes triomphales… pour ne pas dire revanchardes ?
« Nous avions compris depuis longtemps le potentiel de cette rue pour en faire un espace apaisé, un lieu de rencontres, un lieu intergénérationnel, une nouvelle place au milieu du village… enfin, du quartier », a ainsi rappelé Gilles Namur. Et de se féliciter que l’union de quartier ait refusé, en 2019, un projet de sécurisation de la rue : « Nous avons su dire non et réclamer beaucoup plus ». Résultat ? « Le projet a été reporté et rattrapé par le projet global des places aux enfants. »
Gilles Namur a prononcé un discours chargé d’émotion… et fustigé les « rageux » et leur « traitement médiatique ». © Florent Mathieu – Place Gre’net
« On aura attendu cette requalification de la rue […] face à l’acharnement de certains à toujours vouloir déposer [en voiture] à tout prix leurs enfants jusque quasiment dans la cour de l’école, face au trafic routier, pas toujours prudent, parfois même excessif et dangereux », a lancé l’adjoint. Ce avant de s’en prendre… aux journalistes, en fustigeant un « traitement médiatique » qui ne donnerait à entendre « que les insatisfaits, les mécontents, les rageux ».
« On piétonnise d’abord et ensuite on discute »
Gilles Namur a encore profité de son discours pour rappeler la méthode appliquée aux places aux enfants : « On piétonnise d’abord et ensuite on discute, on concerte avec toutes et tous de ce que nous allons faire ensemble. »
Une méthode qui agace précisément quelques « rageux », pour qui la concertation n’est que de façade (ce qu’a toujours contesté la municipalité) et qui, parfois, se tournent vers le tribunal administratif. Pas de quoi gâcher le plaisir de l’élu, qui en est convaincu : « L’immense majorité des Grenobloises et des Grenoblois sont plus que satisfaits de ces aménagements. »
9 réflexions sur « Quartier Île verte à Grenoble : une nouvelle place aux enfants, rue Aimon-de-Chissé »
« L’immense majorité des Grenobloises et des Grenoblois sont plus que satisfaits de ces aménagements. » affirme Gilles Namur , oubliant au passage que seulement 16169 Grenoblois sur 86581 inscrits ont voté pour les verts + lfi de Grenoble en commun, soit 3508 de moins qu’en 2014, donc une minorité d’habitants, alors que la majorité des Grenoblois et des commerçants est prise en otage et subit cette politique autoritariste et punitive qui impose ses décisionsunilatéralement, au bénéfice d’une minorité donc !
- Mr Namur se fiche pas mal de la décision du Tribunal Administratif qui a invalidé le dispositif « place aux enfants » car disproportionné par rapport au but souhaité.
- Mr Namur se fiche pas mal des automobilistes modestes qui n’ont pas les moyens de s’offrir un garage.
- Mr Namur se fiche pas mal de ralentir et de compliquer tous les accès aux véhicules d’urgences ; ainsi des difficultés particulières aux personnes à faible mobilité.
- Mr Namur ‑prétendu écolo- se fiche pas mal d’avoir coupé la moitié des grands arbres qui bordaient la rue et étaient fréquentés par des écureuils.
- Mr Namur ‑prétendu écolo- se fiche pas mal de hausse de pollution qui résulte du rallongement des parcours des véhicules.
- Mr Namur a préféré faire la fête du quartier le 21/09 en paralysant 2 rues ordinaires plutôt que d’utiliser la « place aux enfants », paisible et libre de toute voiture.
- Mr Namur se fiche pas mal de l’avis des riverains.
Je n’en dis pas davantage, je pourrai être grossier…
La ville de Grenoble a inauguré un dispositif anti-voitures appelé Place aux enfants, IMPOSÉ (aucune victoire, juste du despotisme comme Namur l’explique) aux Grenoblois comme les autres, et les magnifiques peupliers anciens abbatus pour faire place nette aux cyclistes !
La sortie de Namur sur les médias est éloquente quant à sa vision à géométrie variable sur la liberté d’expression et la liberté de la presse ! On ne peut avoir tous les journalistes de Grenoble complices et à sa botte !
Tribune : Vérité et réalité sur « Place(s) aux enfants » et les écoles.
https://www.placegrenet.fr/2024/09/23/tribune-libre-du-collectif-grenoble-a-coeur-verite-et-realite-sur-places-aux-enfants-et-les-ecoles/636285
Concernant les peupliers d’Italie abattus sur cette rue, il faut savoir que le feuillage de chaque branche d’un grand arbre apporte autant de fraîcheur (ombre et évapotranspiration) que celui d’un jeune arbuste nouvellement planté. En termes d’absorption du CO2 aussi. Notre tribune donne les sources de ces informations.
Eh oui, il subsiste des médias indépendants dans la métropole grenobloise, de droite, du centre, de gauche, n’en déplaise aux sectaires, totalitaires, crypto-communistes, staliniens de tout poil de la majorité municipale ! C’est comme les interventions des groupes d’opposition au conseil municipal ou au conseil métropolitain : indispensables pour connaître les tenants et aboutissants des dossiers et disposer d’une réflexion critique.
Ce qui est formidable avec cette équipe c’est à quel point ils sont toujours très contents d’eux mêmes.
Je me suis retrouvé dans le quartier l’autre jour, avenue Maréchal Randon. Entre la circulation, les travaux sur le voie du tram et ceux devant l’hôpital, j’ai voulu bifurquer. Grand mal m’en a pris ! Entre les sens uniques et désormais cette rue piétonnisée H24, une fois que vous êtes dans l’île verte vous êtes coincé ! Une seule entrée et une seule sortie : la fameuse avenue en question !
Cette manie de vouloir à tout prix concentrer la circulation sur sur un ou deux axes saturés est incroyable.
On pourrait se dire que pour les habitants du quartier, le fait qu’il leur soit réservé en quelque sorte puisse être une bonne nouvelle… Sauf que le stationnement est désormais payant partout !!!
Encore lui ? Comment ose-t-il encore se montrer.
https://www.placegrenet.fr/wp-content/uploads/2024/09/namur-meriaux.jpg
Au risque de passer un peu pour un « rageux », en tant qu’utilisateur quasi- quotidien de cette rue qui apprécie son côté piétonnier, je voudrais faire toutefois quelques remarques.
1/je n’imaginais pas que la part de surfaces artificielles par rapport aux surfaces végétalisées serait aussi importante ;
2/ les aménagements sont un peu kitch (il ne manque plus que les nains de jardin„,pardon c’est pas politiquement correct vis à vis de l’inclusivité)
3/ en plein été en remontant la rue vers l’hôtel de police face au soleil, avec les surfaces artificielles devant les écoles, c’est la fournaise digne d’un îlot de chaleur…on en regrette d’autant plus l’ombrage de l’alignement de peupliers d’Italie.
Il est élu à la « fraîcheur » pourtant !
On nous aurait menti ?