EN BREF – À l’appel des syndicats étudiants, environ 200 manifestants ont réclamé un gouvernement de gauche, rue Félix-Poulat, à Grenoble, samedi 21 septembre 2024. L’objet de leur mécontentement : la nomination d’un Premier ministre de droite, Michel Barnier, après les élections législatives de l’été. Et ce juste avant que l’Elysée ne dévoile les noms des membres du nouveau gouvernement… majoritairement à droite.
Quelque 200 personnes ont souhaité exprimer leur mécontentement dans la capitale des Alpes et se sont sont retrouvées rue Félix-Poulat, samedi 21 septembre vers 17 heures. Une manifestation à l’appel des syndicats étudiants, dont l’Union étudiante de Grenoble, qui s’est décidée très tardivement et peu relayée dans les médias. D’où, sans doute, cette faible mobilisation. La raison de cette mobilisation ? La nomination le 5 septembre par Emmanuel Macron d’un Premier ministre de droite, en l’occurrence Michel Barnier, alors que les élections législatives avaient placé la gauche en tête, avec toutefois une majorité relative.
Plusieurs autres syndicats et associations ont rejoint le mouvement, comme l’Union communiste libertaire (UCL 38), le Parti communiste français (PCF 38) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA 38). Les organisateurs dénonçaient une « mise en danger des principes républicains » et ont désigné la manifestation comme une « réaction proportionnelle au scandale gouvernemental ».
Les manifestants regrettent une situation qui ne change pas
Le NPA 38, bien représenté sur place, a réclamé de « sortir de l’impasse électorale et institutionnelle ». Il accuse Matignon de « sceller l’alliance de fait entre Macron et Le Pen » et regrette que la crise politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale n’ait pas porté ses fruits. Selon le parti, l’évolution vers un tel duo politique ne date pas d’hier, mais de la loi Darmanin. « Ce sont les voix de l’extrême droite qui l’ont adoptée », glisse-t-il.
Les syndicats et autres organisations politiques expliquaient aussi craindre que le gouvernement du Premier ministre « soit de droite », alors qu’ils avaient voté « pour la gauche et l’écologie ». Les protestataires revendiquent par ailleurs l’augmentation des salaires et l’abrogation de la réforme des retraites. Des objectifs qui nécessitent pour ce faire, selon eux, la poursuite des mobilisations en vue de maintenir la pression.
Un gouvernement de droite… pour clôturer la journée
Après la manifestation qui avait secoué le pays le 7 septembre 2024, les revendications étaient d’autant plus fortes que le gouvernement Barnier était alors en passe d’être officiellement annoncé. Ce qui a été le cas dans la soirée.
Résultat ? 39 postes de ministres, de ministres délégués et de secrétaires d’Etats répartis entre des figures issues du parti Les Républicains (LR) et des représentants de l’ex-majorité présidentielle. Un gouvernement davantage marqué à droite que celui de Gabriel Attal, avec notamment l’entrée au gouvernement de Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR, en tant que ministre de l’Intérieur, le maintien de Rachida Dati à la Culture ou l’arrivée de Laurence Garnier à la consommation.
2 réflexions sur « A Grenoble, environ 200 manifestants ont réclamé un gouvernement de gauche… en vain »
La Gauche est minoritaire, et LFI seul est 3ème : Mélenchon est un menteur qui n’a réussi qu’à enfumer ces 200 manifestants.
LFI a fait huer les noms de Bernard Cazeneuve et Karim Bouamrane au campus d’été du PS.
https://www.ladepeche.fr/2024/09/02/ps-les-opposants-dolivier-faure-lui-demandent-de-condamner-les-propos-de-clementine-autain-qui-a-fait-huer-bernard-cazeneuve-et-karim-bouamrane-a-12172717.php