FOCUS - Pour sa nouvelle saison 2024 - 2025, le Théâtre municipal de Grenoble propose pas moins de 36 spectacles qui auront lieu au Grand Théâtre, au Théâtre de poche et au Théâtre 145, complétés de rendez-vous participatifs hors les murs. Au nombre des représentations, quatre sont des créations, sept concerneront un jeune public tandis que 19 compagnies seront accueillies en résidence. Preuves s'il en fallait de la volonté du TMG d'offrir aux artistes un espace d’accompagnement à la création.

"Cette saison signe la fin de l’association avec les trois compagnies que le Théâtre municipal de Grenoble (TMG) a soutenues pendant trois ans. Elle se voit marquée par des temps forts, fruits de cet accompagnement dans la durée si nécessaire pour les artistes", a fait savoir Delphine Gouard, directrice du TMG lors de la présentation de la programmation.

Aussi, pour sa nouvelle saison 2024 - 2025, le TMG se veut-il force de propositions à travers une programmation foisonnante regroupant pas moins de 36 spectacles à l'affiche répartis sur 61 représentations. Ce au grand théâtre de la rue Hector-Berlioz mais aussi dans ses deux autres salles du Théâtre de poche¹Au 182 cours Berriat. et du Théâtre 145²Situé 145 cours Berriat., sans oublier des animations et rendez-vous participatifs programmés hors les murs. Mais aussi les 19 projets des compagnies qui seront accueillis en résidence tout au long de la saison.

Le lever de rideau de la saison aura lieu les 20, 21 et 22 septembre, dates du week-end des Journées du patrimoine. Et c'est au cours de la soirée du vendredi que l'équipe du TMG présentera sa programmation au public à 18 h 45 au Grand théâtre. Au programme de cette présentation, le spectacle de cirque Hêtre de la compagnie Libertivore qui sera aussi donné à 21 heures, mais cette fois-ci en extérieur, place d'Agier.

Les samedi et dimanche qui suivront permettront au public de visiter les locaux du TMG et de découvrir les propositions artistiques des trois compagnies associées. À savoir : Les Gentils, Les Veilleurs et La Guetteuse qui toutes trois présenteront leurs créations respectives au fil de la saison renforçant ainsi la vocation du TMG d'offrir un espace d’accompagnement à la création.

Les compagnies associées au centre de la programmation du TMG

Ainsi, la compagnie La Guetteuse présentera-t-elle au mois de novembre, après un travail de plusieurs années sur la puissance des femmes, la chorégraphie Même pas mâle, la troisième pièce de la trilogie Façonné-es de Émeline Nguyen, « l’un des événements phares de la saison 2024-2025 » selon le TMG.

Qui a aussi reprogrammé, toujours en novembre, les deux premiers volets Louve et Rouge carmin. À travers cette trilogie, « Émeline Nguyen se penche sur les normes qui pèsent sur "la" masculinité. Une invitation à entrevoir, dans une scénographie plastique miroitante, des masculinités polymorphes, évolutives et plurielles », vante ainsi la programmation.

Quant à la compagnie Les Veilleurs, cette dernière poursuit son travail autour de la solidarité, de l’hospitalité et du sentiment d'inadaptation avec, au mois de mai, la création théâtrale et musicale Prendre place. Le fruit de témoignages d'habitants recueillis par la compagnie qui va organiser plusieurs agoras aux mois de septembre, décembre et janvier au Théâtre 145. Ce autour de questions comme « quelle serait votre soirée de rêve à passer tous ensemble ? ».

Mais avant cela, en décembre, la compagnie jouera également, Dissident, il va sans dire, une pièce questionnant les sentiments d'inadaptation et d’interrogations qui agitent la société : remise en question du sens du travail par la jeunesse, remplacement de l’humain par la technologie…

Enfin, pour clore ce focus sur les compagnies associées du TMG, les artistes de la compagnie Les Gentils reprennent en mars leur spectacle de théâtre musical Show muse go on. En l'occurrence, une compilation loufoque de mythes ancestraux mettant en scène neuf muses qui vont tout faire pour redevenir les grandes inspiratrices qu'elles étaient autrefois. À voir absolument « pour chanter à tue-tête et rire aux larmes ! », s'est emballée l'équipe du TMG.

Les droits des femmes et des spectacles pour jeune public

Reste que tout cela ne doit pas faire oublier d'autres rendez-vous. Ainsi le TMG a-t-il programmé  plusieurs propositions tournant autour du monde du cirque. Comme Nuit, « un clair-obscur, des jongleurs et un zeste de magie », décrit le programme, qui met le jonglage à l’honneur dans un spectacle « où l’humour et le merveilleux s’invitent pour révéler ce que le jonglage contemporain a de plus captivant ».

Dans le même registre citons encore Le bruit des pierres, ou des jeux d’équilibre et de suspensions questionnent le rapport des occidentaux à l’environnement grâce à deux artistes qui créent des chorégraphies entre pierres et humain, « pour imaginer une danse commune et le monde de demain ».

La thématique des droits des femmes sera également à l'honneur lors de cette nouvelle saison. Notamment avec la pièce Maintenant qu’il dort, qui me berce moi ? qui interroge sur l'injonction à la maternité. Il sera toujours question des femmes dans 4211 km évoquant la vie d’une famille « d'utopistes déracinés » qui arrivent à Paris dans les années 1980, après avoir fui la révolution islamique iranienne.

Par ailleurs, sept spectacles réservés au jeune public, dont quatre s'adressant plus particulièrement aux adolescents, ponctueront la saison, comme Ombres portées ou encore Royaume. Les plus petits, à partir de 10 ans, pourront assister à Lune et Lautre, « un duo percussif, musical et dansant, drôle et décalé » ou encore à Ce que vit le rhinocéros lorsqu’il regarda de l’autre côté de la clôture.