FLASH INFO – Deux chercheuses grenobloises, Rebekka Wild et Malene Jensen, ont été à l’honneur à l’occasion de l’inauguration, mercredi 13 décembre 2023, de deux laboratoires de l’Institut de biologie structurale (IBS) de Grenoble. Deux laboratoires soutenus par la Fondation Bettencourt-Schueller et son programme Impulscience.
« Rebekka Wild étudie la synthèse des glycosaminoglycanes, des chaines complexes de sucres se trouvant à la surface des cellules et formant de fait une protection potentielle », explique l’Institut de biologie structurale. Si les travaux de la chercheuse peuvent sembler bien théoriques, ils ont pour vocation de permettre le développement de traitements inhibiteurs de protéines choisies, « ce qui pourrait permettre de protéger d’infections virales, prévenir la formation de tumeurs ou bien la maladie d’Alzheimer ».
De son côté, Malene Jensen « s’intéresse à une situation particulière des cellules, lorsqu’elles sont en situation de stress, comme lors de l’exposition aux UVs ou pendant l’inflammation, et organisent en conséquence des réponses comme leur prolifération ou leur mort ». Cette étude pourrait donc permettre d’identifier les signaux associés au développement de maladies comme le cancer ou les troubles métaboliques.
Les deux chercheuses ont perçu chacune une dotation de 2,3 millions d’euros, dans le cadre du programme Impulscience de la Fondation Bettencourt Schueller. « Cette dotation sur 5 ans leur donnera la liberté de se consacrer à leurs recherches, au lieu de perdre du temps à remplir des dossiers administratifs pour chercher des subventions », indique ainsi la fondation.
L’Institut de biologie structurale de Grenoble compte divers équipements de pointe, parmi lesquels la plateforme nationale et européenne de spectroscopie par résonance magnétique nucléaire, déjà évoquée, qui analyse la matière « sur les propriétés magnétiques de certains noyaux atomiques ». Ou encore une plateforme de « cryo-microscopie électronique », qui permet « d’observer des échantillons biologiques dans leur état natif [et] de recalculer, à partir des images obtenues, les structures 3D de l’échantillon, avec une résolution atomique ».
Photo de une : Rebekka Wild inaugure son laboratoire. © O. Cavoret – CEA