EN BREF – Le Centre international des musiques nomades (CIMN) de Grenoble lance quelques nouveaux concepts depuis la mi-septembre 2023. Les habitués devraient y retrouver leurs petits. Et les autres s’intéresser aussi au Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas…
« Il est un théâtre à Grenoble qui cache bien son jeu. » C’est avec cette phrase quelque peu énigmatique que le Centre international des musiques nomades (CIMN) entend mettre la puce à l’oreille des mélomanes avides de nouvelles découvertes. Et, pour ce faire, il dispose d’un atout majeur : le Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas comme camp de base, dirigé par Joséphine Grollemund et Pierre-Henri Frappat, bien décidés à innover.
Pierre-Henri Frappat et Joséphine Grollemund assurent la codirection du Centre international des musiques nomades (CIMN). En cette fin d’année 2023, ils proposeront des “cafés-coulisses”, brèves rencontres avec certains des artistes invités au Théâtre Sainte-Marie-d’en-bas. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Après un bal populaire fin août 2023 et quelques premiers rendez-vous début septembre, la fin d’année se profile avec quelques nouveautés dont les “cafés-coulisses”. Une fois par mois, le CIMN propose ainsi au public de franchir ses portes pour venir rencontrer un artiste invité. L’occasion d’une pause de courte durée, calée à 13 heures afin d’attirer les personnes qui fréquentent le quartier Alma Très-Cloîtres. Sans exclusive !
Un nouveau grand rendez-vous régulier pour rythmer les saisons
Autre projet de cette fin de millésime 2023 : les Nuits. Sous cette désignation, se cache l’envie d’organiser « un nouveau temps fort, amené à rythmer ponctuellement les saisons du Théâtre ». L’idée est aussi de mobiliser les partenaires du CIMN, les associations locales et des habitants autour d’événements pluridisciplinaires.
Le premier de ces rendez-vous, baptisé Nuit polaire, aura lieu le 21 décembre. Il associera la pianiste Ève Risser et un ensemble chantant a cappella, InChorus, mais aussi des étudiants de l’Esad Grenoble Valence.
Le CIMN va proposer, en partenariat avec les conservatoires de Grenoble et Voiron, des ateliers d’initiation au gamelan, instrument traditionnel balinais. © Dedy Eka Timbul Prayoga (Pixabay)
Hôte de nombreux artistes en résidence, le CIMN s’inscrit aussi sur le long terme. À partir du mois de novembre, il va ainsi pouvoir proposer des ateliers d’initiation au gamelan. Généreux partenaire, le Conservatoire de Voiron lui prêtera un instrument de ce type, d’origine balinaise. Une chance car il n’en existe que trois ou quatre en France.
Jusqu’en 2025, les deux structures s’associeront également au Conservatoire de Grenoble dans une démarche créative commune. Un projet impliquant un nombre important de musiciens, y compris néophytes et scolaires, qui aboutira à la présentation d’un spectacle au Grand Angle.
Une fin d’année avec la Bobine… et les Détours de Babel de retour en 2024
Les 14 et 15 décembre 2023, grâce notamment au CIMN, Grenoble accueillera la 5e édition des Journées des musiques du monde, un événement avant tout ouvert aux professionnels et aux étudiants. À l’initiative du CMTRA – Ethnopôle de Villeurbanne, il permet aussi des temps de présentation de showcases, avec des rendez-vous prévus au Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas et à la Bobine.
Avec le Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas, le CIMN dispose d’un écrin pour accueillir des artistes d’une grande diversité. Parmi eux, l’ensemble 4Anima, en concert le 29 septembre 2023. DR
Le CIMN tient évidemment à son ancrage sur le territoire isérois. Il continuera d’accueillir des artistes du cru en résidence ou en représentation, à l’image des groupes Petite Lucette et 4Anima.
Pas question non plus de renoncer à son traditionnel festival : les fameux Détours de Babel. Après les 80 spectacles de l’édition 2023, quelques infos circulent d’ores et déjà sur le programme 2024. La première date est pour l’instant fixée le 21 mars à l’Heure Bleue (Saint-Martin-d’Hères). Un rendez vous avec la création Basketteuses de Bamako qui, elle aussi, aiguise fortement la curiosité.
Phot de une extraite du spectacle Le Carnaval des autres animaux, de la compagnie Tous Dehors. © Isabelle Fournier.