REPORTAGE – Une habitante de Chantepérier (Isère), âgée de 50 ans, comparaissait, ce vendredi 4 août 2023, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, pour l’agression de la maire de cette commune du Valbonnais, le 18 juillet précédent. Christelle Meheut avait été prise à partie à la sortie du conseil municipal pour un différend lié à une histoire de voirie. La prévenue a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et à verser 1 500 euros à l’édile, au titre du préjudice moral.
Ce sont deux visions qui se sont affrontées devant le tribunal correctionnel de Grenoble, ce vendredi 4 août 2023. D’un côté, parties civiles et parquet rappelant le « contexte de tous les actes commis à l’encontre des élus ». De l’autre, la défense invoquant une « affaire d’ordre privé ». Jugée pour l’agression de la maire de Chantepérier, le 18 juillet précédent, une habitante de la petite commune du Valbonnais, âgée de 50 ans, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis ainsi qu’à verser 1 500 euros à la victime, au titre du préjudice moral.
Au centre, la maire de Chantepérier Christelle Meheut (absente à l’audience), agressée en sortant du conseil municipal, le 18 juillet 2023, par une habitante de la commune, qui a été condamnée à deux mois de prison avec sursis le 4 août. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Les faits s’étaient produits en début de soirée, à la sortie du conseil municipal. Prise à partie par la quinquagénaire pour un conflit lié à un problème de voirie, Christelle Meheut accuse celle-ci de l’avoir violemment poussée, giflée, et de lui avoir tiré les cheveux. Interpellée le lendemain, l’habitante avait été placée en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire, dans l’attente de son procès pour « violences avec ITT inférieure à huit jours sur personne chargée d’une mission de service public ».
« Il faut protéger nos élus » pour l’avocat de la maire de Chantepérier
Avant l’audience, les deux parties ont d’emblée développé deux interprétations radicalement différentes de cette affaire. Me Benjamin Djeffal, avocat de la maire de Chantepérier et de l’Association des maires de l’Isère (AMI), a ainsi souligné que les élus étaient aujourd’hui « de plus en plus confrontés à la grogne de leurs administrés et à de la violence ».
Me Benjamin Djeffal, avocat de la maire de Chantepérier Christelle Meheut et de l’Association des maires de l’Isère. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« Il faut protéger nos élus », a‑t-il imploré, car « il ne faudrait pas qu’il y ait une crise de vocation ». Pour Me Djeffal, ces faits ne sont « pas admissibles » et « pas acceptables ». Il a donc indiqué qu’il attendait « une position ferme du tribunal ». Un souhait exprimé uniquement au nom de l’AMI, a précisé l’avocat, Christelle Meheut, absente à l’audience, ne souhaitant quant à elle faire aucun commentaire.
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