FLASH INFO – Nouvelle étape pour la start-up grenobloise Bgene, spécialisée dans le développement de nouveaux procédés de production de molécules aromatiques pour l’industrie cosmétique. Fondée en 2014, la société biotechnologique revendique neuf ans consacrés à la recherche et développement, et a annoncé en avril 2023 devenir « Entreprise à mission » tout en préparant son « passage à l’échelle ».
Le cœur d’activité de Bgene ? La start-up « développe de nouvelles méthodes de production d’ingrédients, destinés aux fabricants d’arômes et de fragrances, pour proposer une alternative à l’agriculture intensive, la monoculture, l’utilisation de pesticides ou encore les dérives de l’extraction végétale », décrit-elle. C’est à partir de résidus de bois que l’entreprise produit ses « ingrédients biosourcés », soit « un positionnement quasi unique en France », souligne-t-elle.
Son secret ? La « biologie de synthèse », qui permet « d’apprendre à des micro-organismes comment fabriquer un ingrédient à partir d’une matière première naturelle afin de le produire et alimenter l’industrie cosmétique toute l’année en quantité suffisante », explique la PDG de BGene, Marie-Gabrielle Jouan. À cet effet, la start-up indique avoir développé une « technologie innovante de production par fermentation bactérienne ».
Pourquoi devenir « entreprise à mission » ? « Pour aller toujours plus loin dans sa démarche vertueuse, BGene affiche désormais publiquement sa raison d’être : servir la transition écologique en développant les modes de production de demain, plus durables et plus respectueux de l’environnement », affirme-t-elle. En considérant que devenir entreprise à mission lui permet de « s’engager à la transparence et à la traçabilité de ses innovations pour servir la transition écologique ».
Un engagement qui s’accompagne d’un passage à l’échelle, autrement dit d’une évolution de la société pour répondre à de nouveaux besoins. « Si BGene travaille déjà pour les grands noms de la cosmétique afin de proposer son savoir-faire sous forme de partenariat de R&D, la start-up souhaite cette année produire ses premiers lots d’ingrédients », annonce la start-up. Comptant 28 profils scientifiques dans ses rangs, elle envisage ainsi d’augmenter encore ses effectifs d’ici trois ans, et affirme « viser l’industrialisation ».