FOCUS - Après la mise à pied puis le licenciement pour fautes graves de l'ex-directeur général de l'Union mutualiste de gestion du Groupe hospitalier mutualiste (UMG - GHM), des représentants de la communauté médicale de la Mut’ expriment leur stupeur concernant l'éviction d'un « lanceur d'alerte » jugée « brutale, violente, rapide et non étayée ». Et font part de leurs craintes quant à l'avenir du groupe hospitalier qui ne disposerait plus de l'assise financière suffisante pour investir dans son développement.
Après la mise à pied puis le licenciement pour fautes graves de David Voirin, ex-directeur général de l'UMG - GHM repris en 2020 par le groupe Avec, des membres de la commission médicale d'établissement (CME) ont tenu une conférence de presse, vendredi 5 mai 2023. Un épisode de plus dans la longue suite de rebondissements qui défraient la chronique du groupe hospitalier depuis maintenant trois ans. Dont les derniers concernent sa santé financière, ses usagers l'estimant lourdement endetté.
À l'ordre du jour, « le licenciement d'un collègue et ensuite le climat un peu délétère, du fait qu'il n'y a pas de visibilité sur le remboursement des 6,5 millions d'euros empruntés au GHM. Pas plus que sur les projets médicaux qui n'avancent pas et des besoins d'investissements pas honorés », explique Nicolas Albin, cancérologue et président de la commission médicale d’établissement (CME).
De gauche à droite Bashar Oummahan, anesthésiste, Nicolas Albin, cancérologue, président de la CME et Violaine Cheilan, responsable de l'institut de médecine. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Ensuite, ajoute-t-il, « malgré la tempête, nous assurons notre travail. Ce n'est pas parce que tout tourne autour de Bernard Bensaid que le GHM n'assure pas intrinsèquement sa mission avec qualité. Ce qui nous inquiète, c'est l'avenir ».
En effet, poursuit le président, « si on a vendu le GHM au groupe Avec, nous n'y sommes pour rien. Et s'il a une stratégie qui consiste à prendre de l'argent dans les structures où il y en a pour le mettre dans d'autres, tout cela s'impose à nous », souligne Nicolas Albin.
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