FLASH INFO – « Je me suis fait beaucoup bousculer, ils ont essayé de me mettre des coups de poing mais je me suis débattu ». C’est ainsi qu’Alexis Lachize, jeune membre des Républicains de l’Isère, décrit l’agression dont il aurait été victime en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, mercredi 15 mars 2023 à Grenoble. Ses auteurs, selon lui ? Trois « antifas » et un membre du service d’ordre de la CGT.
Le jeune militant de droite, opposé à la réforme malgré son positionnement LR, explique qu’il se trouvait en tête de cortège au moment où les manifestants arrivaient sur la place de Verdun, lorsque le membre de la CGT lui a demandé de quitter la manifestation. Et ceci en appelant trois militants antifascistes à l’exfiltrer, poursuit Alexis Lachize. « On a le réflexe de filmer maintenant, alors j’ai sorti mon téléphone, du coup il m’a sauté dessus pour essayer de me l’arracher », ajoute-t-il.
C’est ensuite à l’extérieur de la manifestation, près du tribunal administratif, que les quatre individus auraient tenté de molester le jeune militant de droite. Celui-ci note que personne n’est intervenu pour lui venir en aide, y compris des contrôleurs de la Tag qui seraient passés devant sans s’arrêter. « Je les comprends, ils ne sont pas là pour régler ce qui se passe dans la rue, ils ne veulent pas de problème », commente Alexis Lachize. Qui, au final, a pu s’extraire et trouver refuge auprès du cordon de police.
En avril 2022, trois membres de l’Uni étaient agressés au sortir d’un bar à Grenoble, en se faisant traiter de « sales fachos ». Alexis Lachize, proche des trois militants de droite, fait le rapprochement entre cette agression et celle dont il dit avoir été victime.
Les raisons de son agression ? « Les personnes de droite sont bien connues des antifas », affirme le militant Les Républicains. Dont la mère, pour sa part Gilet Jaune, s’est rendue auprès de la CGT place Verdun peu après l’agression de son fils pour demander des explications. « La CGT lui a signifié que j’étais en repérage », rapporte Alexis Lachize. Sa mère aurait par la suite reçu le message suivant : « La honte c’est ton fils, pas de facho dans nos manifs ».
Le jeune militant de droite aurait identifié au moins une des « antifas »
Quant aux auteurs de l’agression, le jeune homme déclare avoir identifié au moins une des « antifas », déjà présente sur le campus lors de la venue de Julien Polat sur invitation de l’Uni. Ainsi qu’à une réunion de l’Union de quartier Foch-Aigle-Libération, présidée par Clément Chappet, lui-même membre des Républicains agressé en 2022. Alors qu’une plainte a été déposée, Alexis Lachize dit espérer que les images de vidéosurveillance du tribunal administratif seront exploitées par la police judiciaire.
L’intersyndicale iséroise dénonce les « attaques de l’extrême-droite »
Si la CGT, sollicitée par Place Gre’net, n’a pas répondu à notre demande de réaction, elle a relayé un communiqué de presse intersyndical le 16 mars pour dénoncer les « partis et groupuscules d’extrême droite [qui] s’attaquent systématiquement [aux] organisations syndicales ». Dans le viseur : « le Rassemblement national, ou ses satellites les Patriotes, l’Action Française, l’UNI ou bien Reconquête ».
Parmi les exemples d’exactions, sont notamment cités « l’incendie des jardins d’utopie sur le campus grenoblois » et « l’incendie de véhicules et la dégradation de la maison des syndicats à Chambéry ».
« Si le RN clame parfois être pour la retraite à 60 ans, ce n’était pas dans son programme de 2022, au contraire le parti a longtemps été favorable à un âge légal de départ à 65 ans », écrivent encore les syndicats. Qui considèrent que « l’extrême-droite défend les riches », et se disent « plus que jamais vigilants sur les infiltrations d’extrême droite dans [leurs] luttes ».
[Encadré ajouté le 17 mars 2023 à 12 heures]