FLASH INFO – Une « fracture sanitaire » prononcée sur le département de l’Isère ? C’est la conclusion de l’UFC – Que choisir, après la publication sur son site Internet d’une carte interactive dressant l’état de l’accès aux soins selon les territoires. Ceci dans le cadre de la consultation d’un généraliste, d’un gynécologique, d’un pédiatre ou d’un ophtalmologue.
Pour Que choisir, les données présentées par sa carte interactive de la fracture sanitaire sont « sans appel ». Selon elles, 20,1 % des habitants du département de l’Isère « rencontrent des difficultés d’accès à un généraliste à moins de 30 minutes de leur domicile ». Un délai d’accessibilité qui atteint même 45 minutes pour pouvoir consulter un spécialiste, ajoute l’association.
Concernant les spécialités abordés, « 23 % des enfants vivent dans un véritable désert médical pour les pédiatres, 26,4 % des femmes pour les gynécologues [et] 21 % des habitants pour les ophtalmologues », poursuit Que choisir. Un constat qui « ne peut que s’aggraver, en raison notamment du vieillissement accéléré de toute une génération de médecins qui partira en retraite dans les années à venir », estime-t-elle.
21 % des Isérois n’ont pas d’ophtalmologues à moins de 45 minutes de chez eux, et 70,8 % ont du mal à en trouver un ne pratiquant pas les dépassements d’honoraires, selon l’étude de Que choisir. © Place Gre’net
Que choisir souligne un autre problème d’accès aux soins… cette fois financier. « En 2022, les dépassements d’honoraires sont toujours plus répandus, en particulier pour les spécialistes », dénonce l’association. 33,9 % des patients isérois « peinent à trouver un pédiatre au tarif de la Sécurité sociale », écrit l’association. Idem pour 63,3 % des femmes concernant les gynécologues, et 70,8 % des habitants concernant les ophtalmologues.
Les zones les plus rurales, par nature en première ligne de la « fracture sanitaire », ne sont pas seules concernées. Dans l’agglomération grenobloise, la ville de Fontaine a un accès à un généraliste ou un ophtalmologue inférieur à la moyenne. Même soucis d’accès à un ophtalmologue sur Sassenage ou Pont-de-Claix. À Bourgoin-Jallieu, seule la pédiatrie pose problème. Mais à Vienne, l’ensemble des spécialités sont touchées.