FLASH INFO – « Que plus aucun enfant ne dorme dehors ». Tel est l’appel lancé dimanche 18 décembre 2022 par plusieurs collectivités ou intercommunalités, qui réclament un « renforcement important et rapide de l’hébergement d’urgence dans toute la France ». La Ville de Grenoble figure parmi les signataires, aux côtés de la Métropole de Lyon, de Villeurbanne, Strasbourg, Lille ou encore Rouen.
L’appel des collectivités ou intercommunalités signataires se base sur la déclaration du ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein qui, à plusieurs reprises, a annoncé qu’un travail était mené pour qu’aucun enfant ne dorme à la rue en hiver.
« Plusieurs villes et métropoles constatent que dans les rues, dans les bidonvilles et squats ou encore dans les équipements municipaux, des centaines d’enfants dorment dans des conditions indignes et chaotiques », décrivent les collectivités. Qui considèrent que « l’engagement du ministre n’est pas tenu ».
« L’hébergement d’urgence incombe légalement à l’État. Les maires, président-es de Métropole et élu-es sont déterminé-es à le lui rappeler et disposés à travailler avec lui », poursuit le texte de l’appel. Non sans appeler l’État à « se donner les moyens d’être à la hauteur des besoins des mal-logé-es, et viser des résultats sans attendre ». « Les maires et élu-es dénoncent cette carence en matière d’hébergement d’urgence des plus fragiles constatés dans leurs villes et à laquelle ils cherchent à remédier tant bien que mal au quotidien », insistent les signataires.
Les demandes précises ? La mise en place d’un « plan universel d’hébergement d’urgence de l’ensemble des enfants forcés de vivre à la rue, en squat, en bidonville ou dans [les] équipement municipaux », et ceci quelle que soit leur situation administrative. Plus une augmentation durable des moyens dédiés à l’hébergement d’urgence. Et l’adoption d’une « politique de rénovation et de réquisition de logements » faisant en sorte que « l’hébergement d’urgence ne soit plus le palliatif d’une politique de logement sous-dimensionnée ».
« La Ville et le CCAS de Grenoble, en dehors de toute compétence obligatoire, sont mobilisés pour l’hébergement des plus précaires », affirme de son côté la municipalité grenobloise. Qui revendique 240 places d’hébergement alternatif, 134 places en Centre d’hébergement et de réinsertion sociale et 29 lits d’accueil médicalisés.
Sans oublier la création d’une « équipe juridique mobile » composée de juristes, d’avocats et de travailleurs sociaux, « dédiée à l’application du droit au logement et du droit à l’hébergement ».