FOCUS – À l’appel de 25 syndicats, partis politiques, associations et collectifs, près de 300 personnes ont manifesté leur soutien aux sans-papiers dans les rues de Grenoble, ce samedi 17 décembre 2022, veille de la Journée internationale des migrants. Dans le viseur des manifestants : le projet de loi sur l’immigration porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, visant « à mieux intégrer et mieux expulser » les étrangers en situation irrégulière sur le territoire français.
Dans le froid de ce samedi 17 décembre 2022, veille de la Journée internationale des migrants, près de 300 personnes ont manifesté dans les rues de Grenoble pour affirmer leur soutien aux migrants sans-papiers. Elles répondaient ainsi à l’appel de 25 syndicats, associations, collectifs ou partis politiques1Afa Grenoble, Attac 38, CDP 38, CGT 38, Cisem, CNTE, CSRA, Dal 38, Ensemble Isère, FSU 38, FUIQP. Et aussi le Groupe féministe antifasciste, l’intersyndicale Enfants migrants, lIFPL, Modus operandi, NPA 38, PCF 38. Sans oublier RUSF 38, le syndicat CGT des travailleurs sans-papiers, Solidafon, Solidaires 38, Survie et enfin Village 2 santé. s’insurgeant, comme dans 200 autres villes de France, contre le projet de loi sur l’immigration porté par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
En l’occurrence, un texte de loi qui sera présenté début 2023 à l’Assemblée nationale. Jugé « liberticide » par les manifestants, celui-ci vise, selon le ministre, « à mieux intégrer et mieux expulser » les étrangers en situation irrégulière sur le territoire français. Un projet récemment dénoncé par le collectif Migrants en Isère, alors que les préfets ont d’ores et déjà pour directive de délivrer davantage d’obligations de quitter le territoire français (OQTF).
« Nous voulons dénoncer cette loi car nous avons besoin de solidarité et non d’une charité qui nous rend dépendants, explique en marchant, Moïse, immigré et militant du Dal 38. Il y a, parmi nous, des enfants, des adultes qui rêvent d’être autonomes, de travailler et d’avoir une vie normale. Il faut que les États européens fassent plus pour régler la situation des migrants. »
Les manifestants revendiquent la régularisation de tous les sans-papiers
D’ailleurs, relève le jeune homme, « il y a en France beaucoup de sans-papiers que le gouvernement veut reconduire dans leurs pays en les frappant d’OQTF alors qu’il y a des métiers en tension qui nous permettraient de travailler et de payer des impôts. Nous sommes prêts, en nous insérant, à contribuer à l’économie du pays », assure Moïse. Qui revendique, à l’unisson des manifestants, la liberté de circulation et d’installation et, partant, la régularisation de tous les sans-papiers.
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Une réflexion sur « Journée internationale des migrants : plus de 250 personnes ont manifesté leur soutien aux sans-papiers à Grenoble »
« Sans papiers » parce qu’ils l’ont voulu. En arabe on dit les harraga : ceux qui brûlent leurs papiers.