FLASH INFO – Bernard Gilman est décédé à La Mure le 12 décembre 2022, à l’âge de 91 ans. Si son nom ne dit pas grand chose aux jeunes générations, il résonne encore dans la mémoire de nombreux Grenoblois. Car celui qui fut l’adjoint à la Culture de Grenoble entre 1965 et 1977, sous les mandats de Hubert Dubedout, a profondément marqué l’histoire de la ville, en initiant et en accompagnant des projets majeurs.
Par voie de communiqué, le maire de Grenoble Éric Piolle salue un « acteur central de la culture grenobloise [qui] a largement contribué au prestige culturel de notre ville « . L’élu rappelle que Bernard Gilman fut notamment à l’origine de la (re)création du Musée dauphinois. Mais aussi un maillon important de l’implantation de la Maison de la culture à Grenoble, renommé Le Cargo en 1985 avant de devenir l’actuelle MC2.
Les “faits d’armes” culturels de Bernard Gilman ne s’arrêtent pas là. Éric Piolle décrit encore un homme « engagé pour l’éducation populaire », qui a « soutenu les MJC dans une démarche constante d’innovation ». Le directeur du Musée dauphinois Olivier Cogne rappelle, quant à lui, sur les réseaux sociaux que l’élu participa activement à « la constitution du premier réseau de bibliothèques de quartier de la ville ». Non sans rendre hommage à un « grand monsieur » et à un « homme aux mille vies » .
« Mille vies », car Bernard Gilman a aussi marqué de son empreinte la politique culturelle nationale. À partir de 1981, il intégra le ministère de la Culture, où il créa l’Agence de la culture Kanak puis participa à la construction du Centre culturel de Nouméa. Une fois retraité, il revint dans son Isère d’adoption pour se consacrer à la vie associative, en intégrant le conseil d’administration de l’Observatoire des discriminations et des territoires interculturels.
L’ODTI, et son président-directeur Claude Jacquier, rendent tout logiquement, et non sans émotion, eux aussi hommage à Bernard Gilman. En soulignant aussi l’ironie (et la modestie) du personnage. « Je n’ai été que conseiller municipal chargé des affaires culturelles », s’amusait-il ainsi quand il s’agissait d’évoquer son empreinte dans le paysage culturel grenoblois. « Nous sommes fiers d’avoir connu ce qui s’appelle une belle personne », conclut l’association.