FOCUS – Le Département de l’Isère s’apprête à voter son budget primitif, les 8 et 9 décembre 2022. Un budget qui se veut « volontariste » voire « offensif » face aux multiples crises, avec des investissements qui se maintiennent et des frais de fonctionnement en hausse modérée par rapport à l’inflation.
Budget « sincère », « volontariste » voire « offensif »… Le Département de l’Isère ne lésine pas sur les adjectifs pour qualifier son budget primitif 2023, qu’il s’apprête à voter au terme des séances publiques des jeudi 8 et vendredi 9 décembre 2022. Une faconde qui se comprend, tant le vote du budget est un moment-clé de la vie d’une collectivité. « C’est la plus importante session de l’année », estime ainsi Jean-Pierre Barbier, président du Département.
Comme toujours, les chiffres sont impressionnants. Le budget du Département, c’est 1,6 milliard d’euros posés sur la table, répartis entre frais de fonctionnement (environ 1,2 milliard d’euros) et investissements (environ 400 millions d’euros). Avec un poids considérable des aides sociales (RSA, enfance, handicap ou autonomie), qui représentent cette année 58 % des dépenses de fonctionnement. Soit plus de 680 millions d’euros.
Un budget primitif « offensif » face à la crise
Jean-Pierre Barbier et Julien Polat, vice-président aux Finances, veulent montrer un visage résolu face aux multiples crises. « On a fait le choix de ne pas reporter le budget. La situation nationale, internationale et énergétique ne sera pas forcément meilleure fin mars que fin décembre, donc autant voter le budget tout de suite », revendique notamment Jean-Pierre Barbier. Le vote du budget aurait pu en effet être remis au premier trimestre 2023.
Une aide de 50 000 euros pour les Restos du cœur de Fontaine
À l’occasion de la présentation du budget primitif, le président du Département a indiqué que la collectivité allait débloquer une aide d’urgence de 50 000 euros pour les Restos du Cœur de Fontaine, dont le local a été victime d’un incendie le dimanche 4 décembre 2022.
Dans le détail : 35 000 euros en fonctionnement et 15 000 euros en investissement, « pour qu’ils puissent racheter des frigos ». L’aide sera versée en complément de celle déjà allouée tous les ans par le Département. « Ce sont 850 familles qui ont recours à leurs services. Il faut que l’on réponde à cette solidarité », revendique Jean-Pierre Barbier.
Julien Polat, de son côté, décrit un budget « offensif », malgré un contexte difficile. « La tentation face aux incertitudes, qui serait légitime et sera à mon avis la ligne de conduite de beaucoup de collectivités, c’est le repli et prendre une marge de sécurité », décrit celui qui est également maire de Voiron. « Pour autant, le Département fait le choix d’être offensif face à cette crise. »
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