Damien T., 29 ans, avait donné une gifle au président de la République Emmanuel Macron, en visite dans la Drôme, en juin 2021

La cour d’ap­pel de Grenoble confirme les peines de Damien T., qui avait giflé Emmanuel Macron dans la Drôme

La cour d’ap­pel de Grenoble confirme les peines de Damien T., qui avait giflé Emmanuel Macron dans la Drôme

EN BREF – La cour d’ap­pel de Grenoble a confirmé, ce mer­credi 2 novembre 2022, les peines pro­non­cées en pre­mière ins­tance à l’en­contre du jeune Drômois ayant giflé Emmanuel Macron, lors d’un dépla­ce­ment du pré­sident de la République à Tain-l’Hermitage (Drôme), en juin 2021. Jugé en appel le 28 sep­tembre der­nier, Damien T., qui a déjà purgé sa peine de pri­son ferme, contes­tait les sanc­tions com­plé­men­taires le pri­vant de ses droits civiques et civils.

Interdiction d’exer­cer une fonc­tion publique à vie, de déte­nir une arme durant cinq ans et pri­va­tion de ses droits civiques et civils (dont celui de voter) durant trois ans. Dans sa déci­sion ren­due ce mer­credi 2 novembre 2022, la cour d’ap­pel de Grenoble a suivi les réqui­si­tions de l’a­vo­cat géné­ral, qui avait demandé, le 28 sep­tembre, la confir­ma­tion des peines pro­non­cées en pre­mière ins­tance à l’en­contre de Damien T., l’au­teur de la gifle à Emmanuel Macron.

La cour d'appel de Grenoble confirme la peine de l'auteur de la gifle à Emmanuel Macron. © Joël Kermabon- Place Gre'net

Damien T. avait été jugé en appel le 28 sep­tembre 2022, à Grenoble, après avoir été condamné en pre­mière ins­tance par le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel de Valence. © Joël Kermabon- Place Gre’net

Le jeune Drômois, âgé aujourd’­hui de 29 ans, avait giflé le chef de l’État à l’oc­ca­sion d’une visite pré­si­den­tielle à Tain-l’Hermitage, le 8 juin 2021. Rapidement inter­pellé, il avait été jugé dans les jours sui­vants et condamné par le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel de Valence à dix-huit mois de pri­son, dont quatre mois ferme. Une peine qu’il a pur­gée en par­tie, pas­sant trois mois der­rière les bar­reaux, avant d’être libéré en sep­tembre 2021.

Des « peines para­doxales » pour le pré­venu, « une atteinte pro­fonde à l’ins­ti­tu­tion » pour l’a­vo­cat général

Mais ce sont les peines com­plé­men­taires pré­ci­tées dont le jeune sym­pa­thi­sant des Gilets jaunes avait inter­jeté appel. Lors de l’au­dience devant la cour d’ap­pel de Grenoble, Damien T., défendu par le très média­tique avo­cat pari­sien Juan Branco, avait assumé son geste, « déplo­rant l’u­sage de la vio­lence » mais mini­mi­sant la gifle, qua­li­fiée de « souf­flet ».

Le très médiatique avocat Juan Branco défendait Damien T. le jeune Drômois ayant giflé Emmanuel Macron en juin 2021. © Vaughn Ridley/Web Summit via Sportsfile - Wikimedia Commons

Le très média­tique avo­cat Juan Branco défen­dait Damien T. le jeune Drômois ayant giflé Emmanuel Macron en juin 2021. © Vaughn Ridley/Web Summit via Sportsfile – Wikimedia Commons

Selon lui, « [son] geste a cana­lisé l’ex­pres­sion de beau­coup de monde. Les gens m’arrêtent dans la rue pour me remer­cier », avait-il assuré à la barre. Quant aux peines com­plé­men­taires, il les trou­vait « para­doxales » puis­qu’il « dénon­çait jus­te­ment l’impossibilité du peuple de s’exprimer ». Le Drômois regret­tait en outre l’in­ter­dic­tion de tra­vailler dans la fonc­tion publique – bien qu’il n’en ait pas l’in­ten­tion -, vivant « dans une région où l’emploi n’est pas abon­dant ».

L’avocat géné­ral avait, lui, sou­li­gné l’ab­sence de regrets expri­més par Damien T., y com­pris après son pas­sage en pri­son. « Ce geste ne peut pas être bana­lisé », avait-il ajouté, com­men­tant la pri­va­tion des droits civiques et civils. « C’est une atteinte pro­fonde à l’institution que repré­sente M. Macron. » Des argu­ments qui ont visi­ble­ment convaincu les juges de la cour d’appel.

Manuel Pavard

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