FOCUS - La décision de la Région Auvergne-Rhône-Alpes d'organiser sa prochaine assemblée plénière uniquement en visioconférence provoque la colère de l'opposition. Qui soupçonne fortement Laurent Wauquiez de vouloir esquiver des débats sur ses "fastueux dîners" révélés par Mediapart. Le groupe d'opposition socialiste a annoncé se tourner vers la justice.
L'annonce de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de la tenue uniquement en visio de son assemblée plénière du jeudi 20 et vendredi 21 octobre 2022 ne passe pas auprès de l’opposition. Du groupe Socialiste, écologiste et démocrate à celui du Rassemblement national, les élus régionaux dénoncent un "déni de démocratie"... et suspectent une volonté de Laurent Wauquiez d'esquiver les débats, sur fond de polémique autour de "fastueux dîners".
Le 13 octobre 2022, Mediapart publiait en effet une enquête révélant la tenue de dîners confidentiels organisés par le président de la Région aux frais de la collectivité. Le dernier en date aurait ainsi coûté pas moins de 100 000 euros, soit plus de 1 100 euros par convives. Alors que l'opposition n'a pas manqué de monter au créneau, l'organisation de l'assemblée plénière en visio viserait-elle à tempérer de possibles esclandres politiques?
La Région justifie cette visio par la pénurie de carburant
Pour la Région, la réponse est tout autre: celle-ci fait savoir que la décision a été prise... face à la pénurie de carburants, qui pourrait empêcher des élus de se rendre à Lyon pour assister en personne aux séances. Pourquoi ne pas leur faire préférer le train? À cause d'un "appel national à une grève reconductible, concernant notamment les transports ferroviaires", indiquent les services régionaux.
De plus, "de nombreux élus, issus de territoires ruraux, ne disposent [...] pas de gares ferroviaires à proximité de leur domicile, et donc d’aucune alternative à la voiture pour leurs déplacements", poursuit la Région. Avant de préciser que ses agents sont confrontés aux mêmes difficultés. "Pour s’adapter à ce contexte de crise, nombreux sont les agents de la Région en télétravail", conclut-elle.
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