FOCUS – D’ici à 2026, le futur siège de la métro­pole de Grenoble accueillera 1 100 employés sur le seul site du Forum, l’im­meuble qui l’hé­berge actuel­le­ment. « Passoire ther­mique », ce der­nier sera entiè­re­ment rénové.

L’avant-projet du futur siège de la métro­pole de Grenoble a été adopté, contre l’a­vis des oppo­si­tions, lors du conseil métro­po­li­tain du 8 juillet 2022. Ainsi, d’ici 2026, ce bâti­ment rebâti sur le site actuel du Forum (face au Stade des Alpes) devrait accueillir 1 100 de ses employés, répar­tis aujourd’­hui dans neuf bâti­ments. Grenoble-Alpes Métropole pré­voit d’im­por­tants tra­vaux pour le rénover.

Cette réno­va­tion avait trouvé au départ le sou­tien des oppo­si­tions. Face à des locaux vétustes, peu éco­lo­giques, et un Forum qui n’est pas aux normes régle­men­taires, les élus métro­po­li­tains avaient voté, fin 2017, la construc­tion du nou­veau siège. Cependant, l’ab­sence de défi­ni­tion claire pour ce pro­jet avait rapi­de­ment conduit à des divergences.

Saturé, très dégradé, le siège de l’Hôtel métro­po­li­tain de Grenoble Alpes Métropole va être rénové et agrandi. © Patricia Cerinsek

Aujourd’hui, l’heure n’est ainsi plus au consen­sus. Dominique Escaron, l’un des lea­ders de l’op­po­si­tion, se dit « dépité par cette affaire ». Les oppo­sants pointent glo­ba­le­ment du doigt le mon­tant de l’a­vant-pro­jet – 49,494 mil­lions d’eu­ros TTC – et l’aug­men­ta­tion du coût depuis le der­nier bilan en avril 2019 (+3,1%). De son côté, le pré­sident de la métro­pole et membre de la majo­rité, Christophe Ferrari, sou­ligne un « impor­tant tra­vail de maî­trise des dépenses ».

« Moi j’ai l’im­pres­sion qu’on revient au temps des dinosaures »

La métro­pole compte ras­sem­bler plus de 1000 agents dans un bâti­ment de plus de 20 000m², sur plu­sieurs étages. Et l’op­po­si­tion est déjà remon­tée contre ce pro­jet, jugé « sous-dimen­sionné » au regard des évo­lu­tions des besoins futurs du personnel.

Un pro­blème signalé par la Chambre régio­nale des comptes dès 2020. « L’objectif ini­tial de dis­po­ser d’une large capa­cité d’accueil pour le long terme est donc mis à mal avant même le lan­ce­ment du mar­ché de maî­trise d’œuvre, le bâti­ment étant à pleine capa­cité avant sa concep­tion. »