FOCUS – Deux nouveaux suspects – une femme de 20 ans et un homme de 28 ans – ont été interpellés, ce jeudi 5 mai 2022, à Grenoble, dans le cadre de l’enquête sur un trafic de stupéfiants dans le quartier Mistral. Lundi 2 mai, trois personnes avaient déjà été arrêtées, après la saisie, à Grenoble et à Eybens, de plus de 32 kilos de cannabis et d’un important stock d’armes, munitions et gilets pare-balles. À l’issue de leur garde à vue, les cinq suspects ont été mis en examen, ce vendredi 6 mai, par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon, désormais en charge de l’affaire. Par ailleurs, deux autres mis en cause, soupçonnés d’être à la tête du réseau, sont toujours en fuite.
Cinq suspects mis en examen, deux autres toujours dans la nature… Après la saisie, lundi 2 mai 2022, d’une importante quantité de cannabis et d’armes, à Grenoble et à Eybens, l’enquête se poursuit sur ce vaste trafic de stupéfiants en lien avec le quartier Mistral. Ce jeudi 5 mai, une femme de 20 ans et un homme de 28 ans ont ainsi été interpellés dans un appartement, rue de Stalingrad, à Grenoble, dans le cadre de cette affaire, indique Le Dauphiné libéré.
Ces deux nouveaux suspects ont rejoint en garde à vue les trois autres personnes – une femme de 19 ans et deux hommes de 19 et 24 ans – déjà arrêtées lors de l’opération policière menée trois jours plus tôt. C’est la découverte de livraisons de stupéfiants par voie postale qui avait conduit le parquet de Grenoble a ouvrir, fin janvier 2022, une enquête préliminaire, confiée aux policiers de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale.
Plus de 32 kilos de cannabis, des fusils d’assaut, un fusil à pompe, une arme de poing, des grenades, des gilets pare-balles ou encore des vêtements siglés « police »
Les perquisitions réalisées, lundi 2 mai au matin, à quatre adresses distinctes (rue de Stalingrad, rue Greuze et avenue Rhin-et-Danube à Grenoble, ainsi qu’à Eybens), avaient permis de saisir 25,7 kilos de résine de cannabis et 6,5 kilos d’herbe de cannabis, conditionnés sous forme de paquets estampillés « Mistral 38 ». Les enquêteurs avaient en outre mis la main sur un véritable arsenal d’armes : « Quatre fusils d’assaut calibre 5,56, un fusil à pompe, une arme de poing calibre 9 mm, neuf grenades à fragmentation actives (rayon mortel de 20 mètres) et de nombreuses cartouches », détaille Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Quatre housses de gilets pare-balles, siglées également « Mistral 38 », et plusieurs produits de luxe, dont une montre Rolex volée d’une valeur de 15 000 euros, avaient aussi été découverts. Une saisie fructueuse mais alors incomplète. Lors de l’interpellation des deux derniers mis en cause, ce jeudi 5 mai, les policiers ont en effet trouvé une petite quantité de drogue en fouillant le logement, mais surtout l’adresse d’un garage, situé rue Jean-Veyrat, à Grenoble. À l’intérieur de celui-ci, étaient entreposés des gilets pare-balles, des brassards et des vêtements siglés « police », rapporte Le Dauphiné libéré.
Cinq suspects mis en examen, deux autres toujours en fuite et recherchés par la police
À l’issue de leur garde à vue, les cinq suspects ont été déférés, ce vendredi 6 mai, devant les magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon, désormais en charge de l’affaire, en raison, selon Éric Vaillant, de « l’importance du stock d’armes saisi et de la personnalité des mis en cause ». Tous ont été mis en examen pour « trafic de stupéfiants en bande organisée » et « association de malfaiteurs », précise le quotidien régional. Mais seule la jeune femme de 19 ans arrêtée lundi 2 mai a été placée en détention provisoire. Les quatre autres ont, eux, été laissés libres sous contrôle judiciaire.
Deux autres personnes, soupçonnées, selon Le Dauphiné libéré, d’être « à la tête » du réseau dans le quartier Mistral, seraient par ailleurs toujours en fuite et activement recherchées par les forces de l’ordre. Les policiers de l’antenne grenobloise de la Direction zonale de la police judiciaire (DZPJ) Sud-Est, auxquels le dossier a été confié par la Jirs de Lyon, poursuivent donc leurs investigations sur commission rogatoire.