FIL INFO – Douze personnes ont été interpellées à Grenoble après la découverte à l’aéroport de Lyon de milliers de sacs plastique spécialement destinés à la vente de cannabis dans le quartier Mistral. Quatre d’entre elles seront déferrées devant la justice.
Les emballages à l’effigie du quartier Mistral avaient été interceptés à l’aéroport de Lyon par les douaniers. DR
Quatre trafiquants présumés sont convoqués devant le tribunal correctionnel après la découverte, en janvier dernier, de plusieurs colis contenant des dizaines de milliers de sachets plastique.
Des sachets d’emballage décorés d’une feuille de cannabis et estampillés « Marijuana Mistral 38 », du nom d’un quartier de la ville de Grenoble connu pour le trafic de drogue, a fait savoir le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.
Une nouvelle affaire qui confirme, si besoin était, le souci du marketing des dealers de Mistral, dans le cadre de la concurrence existant entre les différents quartiers. Les trafiquants de Mistral ont ainsi déjà monté de véritables opérations commerciales via Snapchat, ou même organisé une tombola pour leurs clients, en avril dernier.
Douze personnes interpellées le 3 décembre
A l’origine de l’affaire, le service des douanes de l’aéroport de Lyon avait intercepté les colis en provenance de Chine. L’enquête, confiée à la police judiciaire de Grenoble et à l’antenne grenobloise du groupe interministériel de recherches (GIR), avait par la suite permis aux enquêteurs de mettre la main, dans le quartier Mistral, sur 13 kg de résine de cannabis et 3,7 kg d’herbe.
C’est dans ce même quartier que, le 3 décembre, les policiers ont interpellé douze personnes. Dont quatre qui, à l’issue de leur garde à vue, seront déferrées devant la justice.
Les enquêteurs ont également découvert, avenue Rhin et Danube, au domicile parental d’une fratrie connue pour se livrer au trafic de stupéfiants, la somme de 33 890 euros en espèces. Découverte qui fait l’objet d’une enquête ouverte pour blanchiment et non-justification de ressources, a fait savoir le parquet.
Les investigations se poursuivent pour procéder à d’autres interpellations.
Patricia Cerinsek