FIL INFO – La Métropole a annoncé, lors du conseil métropolitain du 4 février 2022, reporter son enquête publique sur la modification du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), suite à l’évaluation environnementale de la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE).
La modification du PLUi de la Métropole avait pour but de l’adapter aux nouveaux projets du territoire, comme le projet Grandalpe. La Métro souhaitait respecter au maximum l’environnement dans la réalisation de ces grands ouvrages. De ce fait, elle a décidé, de son propre chef, de soumettre cette modification à une évaluation environnementale. En effet, depuis octobre 2021, la MRAE peut, après examen d’un dossier, donner des recommandations aux territoires. Grenoble Alpes Métropole figure ainsi parmi les premiers à entreprendre cette procédure.
Cependant, l’avis de la MRAE, rendu le 21 janvier 2022, a surpris la Métro. En effet, après avoir salué le travail technique réalisé sur la modification, elle a recommandé d’approfondir l’évaluation environnementale. Son niveau d’exigence est « très fort », a déclaré Ludovic Bustos, vice-président, chargé de la stratégie foncière, de l’urbanisme et du PLUI. Pour lui, il est même « bien au-delà » des attendus d’une pareille procédure.
Afin d” »assurer la sécurité juridique de l’enquête publique » et pour « permettre au public de disposer d’une pleine information sur les impacts environnementaux », celle-ci, qui devait se dérouler du 7 février au 9 mars 2022, doit donc être reportée « de quelques mois ».
« Moi, je voudrais vraiment qu’on ait l’enquête publique avant l’été ! »
Pour Christophe Ferrari, président de la Métro, l’important, c’est « d’avoir l’enquête publique avant l’été ». Ce, malgré la période de « turbulences » au niveau national, notamment liée aux élections présidentielles. « On va travailler d’arrache-pied avec les communes aussi : Métropole, communes, l’Agence d’urba, les divers acteurs… pour qu’on puisse muscler les choses », a‑t-il ainsi déclaré. Avant d’ajouter fermement : « Voilà ! Je le dis très clairement parce qu’il ne faut pas qu’on puisse mettre en difficulté les projets des communes. » Tout en tempérant ses propos : « Une fois que j’ai dit ça, vous voyez bien qu’il y a quelques conditions pour que les choses puissent se faire… »
La Métro examine donc les projets des communes « susceptibles d’être mises en difficulté”, « en les classant avec des niveaux de risque », afin de « trouver des solutions ». L’objectif étant tout de même « de conserver l’objectif d’une adoption de la modification n°1 du PLUI avant la fin de l’année 2022″.