FOCUS – La compagnie grenobloise des Barbarins Fourchus, à l’instar de nombreux acteurs du spectacle vivant, a entamé cette année 2022 au rythme des annulations de spectacles dues aux contraintes sanitaires. Pour autant, l’extravagante et emblématique compagnie, toujours sur le pont, n’en promet pas moins une programmation sous les signes de « la musique, du rire et de la philosophie ».
« Cette interminable histoire sanitaire nous oblige à annuler des événements bien que la compagnie ait poursuivi ses créations artistiques sans faille », regrette amèrement Olga Gorbouchine, chargée de communication et de développement culturel des Barbarins Fourchus. Un exemple ? Le « cultissime Rocky horror picture show » qui devait initialement se dérouler du 20 au 22 janvier 2022 à la Salle noire, fief depuis dix ans de l’extravagante compagnie grenobloise et son « laboratoire spectaculaire ».
À l’instar de beaucoup d’autres compagnies du spectacle vivant à Grenoble, les Barbarins Fourchus ont ainsi démarré ce premier trimestre 2022 non sans quelques déconvenues et contrariétés.
Ceci étant, tempère Olga Gorbouchine, « la compagnie est toujours là, debout, sur le navire, à travers vagues et éclaircies ». Et celle-ci promet une programmation « avec musique, rires et philosophie » qui s’étalera jusqu’au début du printemps de cette année anniversaire.
Didier Super ? « Il est bien plus marrant que ces comiques de merde ! »
Aussi, les Barbarins Fourchus s’annoncent-ils fiers de présenter ce 12 février à 20 h 30 à la Salle noire, System1Au vu des consignes en vigueur, le spectacle sera en configuration gradin et sans la présence de la buvette indique la compagnie. , leur nouvelle création. En l’occurrence, « un voyage musical de poésie électro-visuelle vers un univers à la fois emprunt de sauvage et de précieux », imaginé par « la branche expérimentale » de la compagnie, Der Zoologe von Berlin. Sur scène ? Des projections vidéo, du mapping vont se déployer autour des musiciens tandis qu’Alexandre Duarte, circassien, évoluera dans les airs, décrit la compagnie.
Changement de registre les 17 et 18 février, deux dates annoncées « mémorables », avec le comédien, humoriste, chanteur et musicien français Didier Super, de son vrai nom Olivier Haudegond. « Ça y est enfin ! se réjouissent les Barbarins fourchus. Il revient à la Salle noire pour vous aider à atteindre la pleine conscience et savoir gérer vos émotions. » Avant de lancer un irrévérencieux « il est bien plus marrant que tous ces comiques de merde ! »
Après cette tranche d’humour piquante, place « à la danse à outrance » avec le 25 février, le bal disco-funk du Pasha disco club. L’occasion de danser, « même assis », sur les plus grands tubes du genre « que la terre n’ait jamais portés », invite ainsi la compagnie. « Le spectacle n’est pas seulement sur scène, avec comédiens, musiciens et chanteurs, assure-t-elle. Il est bien évidemment aussi sur le dancefloor par votre chaleur funky et toute votre soul ».
Amour, danse, musiques de chambre et du monde au programme en mars
Le vendredi 4 mars, c’est l’amour mais aussi sa violence, ses maladies et ses paradoxes qu’abordera le groupe Tout de suite avec sa comédie musicale L’amour est plus fort que tout. « Un “hypershow” musical universel et absolu », vante sans vergogne la compagnie. Qui le décrit comme une réponse ferme et définitive « à toutes les questions qui concernent l’amour, la femme, l’homme, l’inverse, le contraire, les autres, et tout ce qu’il y a autour », rien que ça.
« Est-ce que les fœtus ressentent les orgasmes ? Est-ce que les animaux ont un clito ? Pourquoi les hommes ont des tétons ? Le groupe répondra à toutes ces questions, et quelques autres », promettent les Barbarins. Avant qu’ils ne précisent que « ça sera pop, ça sera électro, ça sera trash et ça sera aussi romantique ».
À l’orée du printemps, deux autres spectacles auront lieu en mars à la Salle noire. Notamment, en collaboration avec les bassons du Conservatoire de Grenoble, une matinée de musique (en robe) de chambre « avec du café et des croissants » le 13 mars à 10 h 30. Ou encore, le 18 mars, La pièce à vivre de la compagnie Sylvie Guillermin, où la danseuse puise dans trente ans d’expérience chorégraphique pour tenter de répondre « à la troublante question du monde intime de la création ».
Enfin, une fois le printemps installé, le groupe angevin Lo’Jo reviendra à la Salle noire le 24 mars avec les chansons de son album Transe de papier « qui résonne, estiment les Barbarins, comme celui d’un monde chamboulé ». Sans disséquer l’album et ses mystères, « on peut dire que souvent, il serre la gorge, fait monter les larmes et puis console », résume la compagnie.