FOCUS – Le premier atelier des ambassadeurs culturels organisé dans le cadre de la Fabrique citoyenne de la Ville d’Échirolles s’est déroulé ce vendredi 14 janvier 2022 à La Rampe. La municipalité propose, dans ce cadre, aux habitants de participer à de nombreux projets participatifs, contributifs et inclusifs. Et permet notamment à des ambassadeurs de prendre part aux choix des spectacles et films qui seront accueillis ou présentés dans le cadre de Destination Été 2022.
« Je suis très contente que ce tout premier atelier de la Fabrique citoyenne commence par la culture, c’est très symbolique. C’est un très beau message que vous envoyez et un joli travail que l’on va mener ensemble », s’est réjouie Jacqueline Madrennes, adjointe à la Culture d’Échirolles, en s’adressant aux habitants, élus et professionnels du spectacle présents à La Rampe ce vendredi 14 janvier 2022. Une rencontre qui marquait le lancement du projet participatif des « ambassadeurs culturels », dans le cadre de la Fabrique citoyenne de la Ville d’Échirolles.
La municipalité avait en effet lancé en novembre 2021, à l’occasion des Assises d’Échirolles, la Fabrique citoyenne, un dispositif de démocratie participative permettant aux habitants de faire entendre leurs voix. Ce via de nouvelles formes de participation, plus contributives et inclusives, comme nous l’explique Amandine Demore, première adjointe de la Ville d’Échirolles.
Qui sont donc ces fameux ambassadeurs culturels ? Une vingtaine d’habitants volontaires pour participer activement aux choix des spectacles et films qui seront accueillis ou présentés dans le cadre de la programmation Destination Été 2022 concoctée par la municipalité. Ainsi, ce premier temps de rencontre organisé à La Rampe visait-il à faire échanger une dizaine d’habitants ambassadeurs avec des professionnels du spectacle vivant – dont l’équipe de La Rampe – et les élus impliqués dans cette démarche participative.
« S’arrêter à dire j’aime ou je n’aime pas n’est pas suffisant »
« Ce soir, c’est le lancement. Nous posons le cadre et le calendrier, a expliqué Mustapha Ferkous, directeur du service Développement culturel art et poésie (Dcap) de la Ville d’Échirolles. Ensuite, l’idée est d’aller voir des spectacles et de programmer des rendez-vous réguliers, notamment avec la programmatrice de La Rampe, pour en discuter et en retenir trois. »
Cependant, « s’arrêter à dire “j’aime ou je n’aime pas” n’est pas suffisant », estime Mustapha Ferkous qui prône pour sa part un travail de sensibilisation des ambassadeurs au processus de programmation artistique. À ce titre, « nous allons flécher certains spectacles puisque c’est aussi notre travail, a précisé le directeur du Dcap. Nous allons accompagner les ambassadeurs dans leurs choix en les aidant à comprendre les contraintes du spectacle vivant. »
Comment ? Notamment en apprenant au groupe à mesurer « les tenants et aboutissants de ce qui se passe autour d’une scène », a expliqué Mustapha Ferkous. Quel est le public visé ? Dans quel lieu programmer le spectacle ? Le budget sera-t-il suffisant ? A‑t-on bien calé les dates ? De quelle manière communiquer ? Le tout sans oublier l’administratif, l’accueil des compagnies et les relations avec la technique. « Un spectacle, il y a plein de métiers autour, c’est du boulot ! Bien sûr, nous allons nous en occuper mais avec les ambassadeurs qui souhaiteront s’investir sur ces aspects-là », assure le directeur.
S’il s’agit d’abord de choisir trois spectacles pour l’été 2022, là ne s’arrêtera pas la mission des ambassadeurs, qui devront ensuite travailler sur le long cours. « Dès que nous aurons bouclé la communication pour cet été, nous irons voir des spectacles de rue pour programmer l’été 2023 », anticipe Mustapha Ferkous.
« J’ai pris des notes et nous verrons ensuite comment organiser tout ça »
Dans la salle de La Rampe, les ambassadeurs qui avaient pris place en demi-cercle pour leur atelier se sont montrés très attentifs. Il y avait beaucoup d’informations à intégrer, avec des termes souvent techniques sur le monde du spectacle, un univers nouveau pour la plupart des participants.
Cependant, tous se sont accrochés et ont posé des questions auxquelles ont répondu les différents intervenants de la Ville, les élus ou encore Lisa Urien, la chargée de communication de La Rampe. Laquelle a longuement décrit ce qu’implique un processus de programmation artistique, notamment la nécessité de s’y prendre au moins une année à l’avance pour les spectacles.
En tout cas, pas de quoi décourager Chantal Genebrede, l’une des ambassadrices présentes. « Ce que je suis venue faire ce soir, c’est la suite logique de tout ce que je fais déjà à la Maison des habitants des Écureuils, confie-t-elle. J’aime la culture, la musique, les contacts humains. Là, c’est le premier atelier. Ça m’intéresse beaucoup ! J’ai pris des notes et nous verrons ensuite comment nous allons pouvoir organiser tout ça. »