FOCUS – Pour dénoncer, une nouvelle fois, « la dégradation de leurs conditions de travail et de l’accueil des usagers », des syndicalistes et travailleurs du secteur social et médico-social de l’Isère, se sont retrouvés, ce jeudi 13 janvier 2022, devant le siège du conseil départemental, chef de file de l’action sociale. De son côté, la collectivité dément la plupart des accusations dont elle fait l’objet. Les militants appellent par ailleurs à la grève et à la mobilisation, les 27 janvier et 1er février prochains, afin de dire stop au « démantèlement » des services sociaux.
« L’année 2021 a été difficile. Le Département a su s’adapter, toujours pour accompagner les plus fragiles.» C’est par ce satisfecit que Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental, a débuté ses vœux 2022 à la population. Du côté des acteurs sociaux de terrain, le son de cloche est bien différent. Réunis le jeudi 13 janvier au soir devant l’hôtel du Département, financeur majoritaire de l’action sociale, des salariés et représentants syndicaux du secteur social et médico-social ont tiré, eux, un bilan très dur de la situation en Isère.
Conférence de presse de l’intersyndicale du secteur social et médico-social en Isère et du collectif, baptisé assemblée générale du travail social en lutte de Grenoble, devant le siège du département, jeudi 13 janvier 2022. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
« Des pans de plus en plus importants de la population sont aujourd’hui mal accueillis, mal accompagnés, mal orientés par des professionnel.les qui eux.elles-mêmes n’en peuvent plus », ont ainsi dénoncé les manifestants. Qu’ils œuvrent dans le privé ou le public, ces travailleurs sociaux déplorent un « manque de moyens humains et matériels », une « perte de sens » de leurs missions, « une pression des services qui croulent sous les charges de travail » et se désolent de leur « incapacité à accueillir correctement les usagers ».
Maison de l’autonomie, aide sociale à l’enfance… les services sociaux isérois dépassés
Les services sociaux du Département sont, eux aussi, « dans un triste état », jugent les syndicalistes dont certains sont agents départementaux. Fonctionnant en sous-effectif, la Maison départementale de l’autonomie de l’Isère tire, selon eux, la langue et croule sous les dossiers de demandes d’Allocation adulte handicapé (AHH) ou de Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) d’après Abel1 prénom modifié, l’agent du Département ayant préféré garder l’anonymat , syndicaliste à Sud collectivités territoriales.
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