CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 17 du lundi 10 janvier 2022, retour sur un épisode de « probable pollution » du Drac.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 17 sur la pollution du Drac en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons parler d’un épisode de pollution du Drac. Ou, plus précisément, d’une “probable pollution”. C’est ainsi en tout cas qu’un rapport de la police nationale décrit le renversement du contenu d’une citerne dans le Drac mardi 4 janvier 2022 à 17 heures. Un fait qui s’est déroulé à Échirolles, devant le site FedEx, rue du Mont-Aiguille. Toujours selon la police, ce sont 200 L de gasoil qui se sont déversés dans la rivière.
La préfecture de l’Isère et la municipalité d’Échirolles se renvoient la balle
Et nous avons essayé d’en savoir plus. En nous tournant d’abord vers la municipalité d’Échirolles, ainsi que la préfecture de l’Isère. Autrement dit, les deux entités directement concernées : la première parce que cela s’est déroulé sur son territoire, la seconde parce qu’elle a la responsabilité de gérer ce genre de situation. Mais, il faut bien le dire : nous avons fait chou blanc.
La Ville d’Échirolles indique ne pas avoir d’éléments sur l’incident. Quant à la préfecture, elle nous répond que “cet évènement n’a pas nécessité d’intervention des services de l’État”. Avant de nous renvoyer… vers la municipalité d’Échirolles.
Mais nous avons sollicité d’autres contacts. Nous nous sommes adressés au Département de l’Isère, qui avait lancé en 2019 un Plan Rivières. Et également à l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse. Les uns comme les autres nous ont répondu que cela ne relevait pas de leurs compétences, et que les services de l’État, donc la préfecture, étaient les seuls interlocuteurs qualifiés.
L’absence d’informations interroge
Face à l’échec de ces démarches, Place Gre’net a lancé, en désespoir de cause, un appel à témoignages via Facebook. Une ultime tentative, qui n’est pas dans nos habitudes, pour essayer d’en savoir plus sur cet incident.
Tout l’enjeu maintenant est donc de savoir ce qui s’est réellement passé. Nous l’avions dit dans notre toute première chronique, les faits rapportés à chaud ne sont pas toujours ceux qui se sont effectivement déroulés. C’est d’ailleurs pourquoi la police reste prudente en parlant de “probable pollution”. Tout en s’étonnant, nous a‑t-elle confié, que l’information n’ait pas suscité plus d’émoi que cela.
On peut évidemment considérer que 200 L de gasoil ne représentent pas grand-chose. Le débit moyen du Drac est d’environ 100 m³ d’eau par seconde, sachant que 1 m³ d’eau représente à lui seul 1 000 L.
Reste que cette pollution, possible ou probable, et l’absence d’informations sur la question, interrogent tout de même. Au moment où Grenoble revêt son titre de Capitale verte européenne 2022, tout cela fait cependant un peu tache. À défaut, ce qui est paradoxal, de faire tache d’huile. »
Chaque lundi midi, retrouvez la chronique L’Écho des médias sur RCF Isère (103.7 FM à Grenoble) en partenariat avec Place Gre’net. (Cliquer sur l’image pour accéder à toutes les chroniques.)