REPORTAGE - La mobilisation contre le contrôle du passe sanitaire dans les bibliothèques de Grenoble est toujours aussi forte, à en croire la participation à la troisième journée de grève nationale du mercredi 10 novembre 2021. Douze agents n'en sont pas moins convoqués et pourraient se voir infliger une sanction disciplinaire. Ce sont des «entretiens d'explication», assure Pierre Mériaux, l'adjoint aux personnels, pour tenter de calmer le jeu. Qui n'exclut toutefois pas des sanctions à la clé.
«Le gouvernement s'en fout. Notre lutte [contre le refus du passe sanitaire dans les bibliothèques, ndlr] est toujours aussi invisible. Le maire de Grenoble et les élus refusent de nous rencontrer [à l'exception de Pierre Mériaux, ndlr], Éric Piolle est parti à Glasgow, mais on continue le combat !», affirmait Céline Tirard-Collet, syndicaliste CNT et bibliothécaire gréviste, ce mercredi 10 novembre sur le parvis de la mairie de Grenoble.
C'est là que s'étaient donné rendez-vous en fin de journée les grévistes du réseau des bibliothèques de Grenoble et l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, Sud, CNT et CFTC, à l'occasion de la troisième journée de grève nationale. Un mouvement à l’appel du syndicat Sud Collectivités territoriales et Sud Culture Solidaires contre l’obligation de présenter le passe sanitaire dans les bibliothèques et les lieux culturels. Se sont joints à eux d'autres confrères et consœurs de l'Isère dont certains venus de la Drôme, ainsi que divers militants et sympathisants. Au total, plusieurs dizaines de personnes se sont retrouvées devant les deux grands panneaux «Grenoble capitale verte 2022», recouverts pour l'occasion de banderoles et pancartes des grévistes.
Beaucoup de bibliothèques de Grenoble fermées pour un tiers de grévistes
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