FOCUS — La nouvelle saison culturelle du Département de l’Isère se consacre à L’Appel de la forêt. Avec au programme de nombreuses expositions, à venir ou d’ores et déjà en cours, pour découvrir les forêts d’ici et d’ailleurs, sous l’angle de l’imaginaire, de la création, du droit ou de l’exploitation industrielle. Mais aussi des installations, animations ou conférences à retrouver jusqu’en décembre 2022.
Pour sa nouvelle saison culturelle, le Département de l’Isère paraphrase Jack London (en version française) avec un vibrant Appel de la forêt. Une thématique qui tranche avec celles retenues précédemment, qui concernaient généralement des pays ou des continents, comme l’Italie, le Japon ou l’Afrique. La forêt n’est cependant pas en reste, quand il s’agit de porter des cultures, des imaginaires ou des réalités complexes.
La nouvelle saison culturelle du Département de l’Isère est dédiée à L’Appel de la forêt. © Département de l’Isère
La forêt ? Une « source de vie, de découverte et de bien-être », écrit le Département. Mais aussi une pourvoyeuse de refuge, d’habitat… et de travail. Qui « nous protège contre les pollutions et le réchauffement climatique, […] inspire de nombreux artistes [et] fait partie de notre patrimoine historique et sociétal ». Autant de raisons pour lesquelles le Département estime que « la forêt mérite respect et attention ».
Voyage dans les forêts de l’Isère… ou de l’Amazonie
Au programme ? Pas moins de dix expositions consacrées à la forêt sous toutes ses coutures. Mais aussi des installations, des animations, des conférences et d’autres surprises sur différents sites du Département. Soit un panel de rendez-vous variés et pour la plupart gratuits, qui se déploie depuis le début du mois de juillet 2021… jusqu’à fin décembre 2022. Et bénéficie de son site dédié, avec programme et informations pratiques.
Les Archives départementales proposent une exposition sur les rapports entre l’homme et la forêt en Isère. © Département de l’Isère
Parmi les expositions proposées ? Les (nouvelles) Archives départementales consacreront leur espace d’exposition à « L’homme et la forêt en Isère au fil des siècles », de septembre à décembre 2021. À venir également, plus tardivement, une exposition « Nature en soi, nature en droits » au Musée de la Résistance à partir du mois de février 2022, consacrée aux combats pour la reconnaissance de la nature en tant qu’objet de droit.
Le Musée dauphinois, pour sa part, choisit de pousser le voyage bien au-delà des frontières iséroises. Et mélangera l’appel de la forêt et sa thématique dédiée aux « cultures d’ailleurs » pour consacrer un exposition à l’Amazonie, du 28 octobre 2021 au 2 mai 2022. Ceci pour mieux découvrir une « terre de fantasme et de rêves » autour d’une « approche historique, ethnographique mais intégrant aussi les enjeux contemporains homme/nature ».
De Mario Prassinos à Arcabas en passant par le Moyen-Âge
Le musée Hébert de La Tronche invite quant à lui d’ores et déjà ses visiteurs à découvrir l’univers de Mario Prassinos jusqu’au 28 octobre 2021. Le titre de l’exposition ? L’Arbre qui ne cache pas la forêt. Une plongée dans l’amour des arbres porté par le peintre dès ses débuts – « arbres dépouillés, arbres-bouquets » – et de ses forêts en noir et blanc qu’il décrivait comme une « majestueuse population ».
Autres musées, autres univers. Depuis le 4 juillet et jusqu’au 11 novembre 2021, le Musée de Saint-Antoine l’Abbaye offre à découvrir la forêt sous l’angle des légendes qu’elle inspirait durant le Moyen-Âge. « L’espace sylvestre est aussi intimement lié à l’histoire originelle de Saint-Antoine », rappelle le musée. Le bourg médiéval portait en effet le nom de La-Motte-au-Bois, avant que l’arrivée des reliques de Saint-Antoine l’Égyptien ne change sa toponymie au XIe siècle.
Le Musée Saint-Antoine-l’Abbaye dédie une exposition à la forêt dans l’imaginaire médiéval. © Département de l’Isère
À saint-Pierre-de-Chartreuse, le musée Arcabas délivre pour sa part une quinzaine d’études et de peintures originales dédiées aux arbres ou à la forêt du célèbre peintre isérois. « Cette présentation donne l’occasion de découvrir un autre volet de l’œuvre de l’artiste, moins religieux mais tout aussi sacré selon ses propres mots », décrit le musée.
Quant à la Maison Bergès, elle opte pour une approche bien différente en se penchant sur l’exploitation industrielle de la forêt. Jusqu’au 5 décembre 2021, le musée situé dans les anciennes papeteries de Lancey expose ainsi vingt photographies inédites prises entre 1895 et 1927, « depuis l’installation des campements de bûcherons jusqu’au transport des grumes vers la vallée du Grésivaudan ».
L’ensemble des expositions, animations et événements sont à retrouver sur le site dédié à la saison culturelle L’Appel de la forêt.