FLASH INFO – « Un féminicide de plus en France. Un meurtre transphobe de plus en France ». C’est ainsi que Chloé Le Bret qualifie le décès d’Ambre Istier, femme trans retrouvée morte à son domicile à Montalieu-Vercieu le mardi 15 juin 2021. Dans un communiqué en date du vendredi 18 juin, la conseillère municipale de Grenoble en charge de l’Égalité des droits livre ainsi sa version du drame, en rappelant sa volonté de lutter contre les violences transphobes.
De quoi interroger. Si l’enquête est en cours et que tout demeure au conditionnel, c’est en effet la piste d’un double suicide “raté” qui semble privilégiée. L’auteur présumé de l’assassinat, un ami de la victime depuis plusieurs mois, aurait convenu d’un pacte avec elle pour lui donner la mort, puis se la donner. Mais après avoir tué Ambre Istier par arme à feu, l’individu n’aurait finalement pas retourné l’arme contre lui. Interpellé le lendemain, il passera spontanément aux aveux, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Dans un premier temps, les informations diffusées faisaient état de coups violents portés par un outil sur la tête de la victime. Une hypothèse contredite par l’autopsie, indique encore le quotidien : la mort a bien été causée par une tir d’arme à feu à bout portant. Le procureur de la République de Bourgoin-Jallieu a par ailleurs fait savoir qu’un écrit de la victime corroborait le pacte morbide conclu entre les deux personnes. L’auteur des faits, condamné par le passé pour violences conjugales, a toutefois été mis en examen pour assassinat.
De quelles informations disposaient Chloé Le Bret ou la Ville de Grenoble pour conclure, de leur côté, à un meurtre transphobe ? Le communiqué résulte-t-il des premières informations délivrées dans la presse, avant que l’enquête ne se dirige (rapidement) vers une autre piste que celle du crime haineux ? Sollicités par Place Gre’net, les services de la Ville répondent qu’ils ne feront « pas de remarque ».