FIL INFO – À l’orée de l’été, le moustique tigre refait parler de lui. L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes signale ainsi que l’année 2020 a été marquée par un nombre record de maladies transmises par cet insecte, malgré les restrictions de déplacement. Face à cette situation, l’agence lance un appel aux habitants pour lutter contre sa prolifération.
L’Agence régionale de santé (ARS) lance l’alerte : « Malgré les restrictions de déplacement liées à la Covid-19 en 2020, Auvergne-Rhône-Alpes a connu un nombre de signalements pour les maladies transmises par le moustique tigre plus important que les années précédentes. » Ainsi, de mai à novembre 2020, ce sont 108 cas de dengue et deux cas de chikungunya qui ont été recensés sur le territoire.
Les habitudes de vie du moustique tigre ? « Il se développe surtout en zone urbaine et péri-urbaine, dans des petites quantités d’eau (exemple : les coupelles des pots de fleurs, les pneus usagés, les encombrants, les jeux d’enfants […], les piscines abandonnées, etc.) », rappelle l’ARS. Le moustique tigre se déplace par ailleurs peu, généralement dans un rayon de 100 mètres autour de son lieu de naissance.
Des gestes simples pour lutter contre la prolifération
Face aux dangers que peut représenter cet insecte, l’ARS invite chacun à lutter contre sa propagation « en adoptant un comportement de gestes simples et peu contraignants ». En premier lieu ? L’empêcher d’éclore en éliminant les récipients susceptibles de contenir de l’eau stagnante. « Videz les coupelles, nettoyez les gouttières, couvrez les réservoirs d’eau, empêchez la stagnation d’eau dans les piscines hors d’usage », décrit l’agence.
L’observation est également de mise. L’ARS recommande ainsi aux habitants de prendre le temps d’observer les insectes qui évoluent chez eux et de détecter les moustiques tigres.
Elle invite même les parents à organiser « une chasse au trésor avec [leurs] enfants pour trouver ces insectes et envoyer sur le site Signalement moustique qui [leur] indiquera si le spécimen est bien un moustique tigre ».
Au-delà des citoyens appelés à se mobiliser contre l’insecte, sa surveillance est confiée à l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication (Eirad), opérateur de l’ARS. Quant aux élus, par exemple les maires et présidents de conseils départementaux, ils ont la charge de la lutte contre les nuisances liées aux moustiques. Ce afin de limiter leur prolifération, comme leur périmètre d’implantation.