EN BREF – L’Accord de Grenoble, créé par l’association grenobloise Cop 2 étudiante, vise à accélérer la transition écologique dans les établissements d’enseignement supérieur en France. Vingt-et-un établissements sont déjà signataires, et trente autres devraient suivre.
Alors que l’Assemblée nationale a bouclé, le 17 avril 2021, l’examen en première lecture de la loi Climat et Résilience, l’association grenobloise Cop 2 étudiante se mobilise. Et incite les établissements d’enseignement supérieur à s’engager dans la transition écologique à travers la signature de l’Accord de Grenoble.
Présenté lors de l’ouverture de la Cop 2 étudiante les 10 et 11 avril, l’Accord de Grenoble engage les établissements d’enseignement supérieur sur 11 objectifs concrets de transition socio-écologique. Grandes écoles comme universités, déjà 21 établissements ont signé l’accord. Parmi eux figurent, entre autres, Grenoble INP, Grenoble École de management (Gem) et Polytech Grenoble.
Près de 30 autres établissements ont manifesté leur intention de le signer à leur tour, et effectué des démarches dans ce sens auprès de leur conseil d’administration. Au total, 450 000 étudiants sont ainsi concernés.
Plus de 900 participants répartis dans 70 groupes de travail
L’Accord de Grenoble est le fruit de plusieurs mois de travail. Il s’inspire de propositions formulées par des groupes de réflexion constitués en décembre 2020 dans toute la France. « Des groupes tripartites réunissant étudiants, enseignants-chercheurs et membres du personnel administratif », précise Maloé Roger, membre de l’association Cop 2 étudiante et responsable du pôle Cop.
La Cop 2 étudiante a regroupé et synthétisé les rendus de ces groupes de travail pour aboutir à la rédaction de l’Accord de Grenoble. Plus de 900 personnes issues de 70 établissements ont ainsi contribué à son contenu. Parmi les 11 objectifs détaillés dans l’accord : sensibiliser et former les étudiants à la transition écologique, augmenter la participation de la recherche dans l’effort de transition, suivre et publier son empreinte carbone ou encore assurer une gestion du campus respectueuse de l’environnement. Pour ne citer qu’eux.
« L’idée, c’est de faire signer l’Accord de Grenoble par un maximum d’établissements »
Pour la Cop 2 étudiante, il s’agit maintenant d’aider les établissements signataires de l’accord à respecter leurs engagements. « C’est tout l’objet de la pérennisation de l’association », explique Quentin Taupin, coordinateur du projet. Chaque année, une enquête lui permettra ainsi d’effectuer un suivi afin de vérifier ce qui a été mis en place, ce qui a fonctionné ou pas.
Quelles perspectives pour la suite ? Élargir le nombre de signataires en touchant toutes les formations : BTS, DUT et, pourquoi pas, les classes préparatoires. « L’idée, c’est de promouvoir l’Accord de Grenoble et le faire signer par un maximum d’établissements », déclare Florent Vince, président de la Cop 2 étudiante. « Nous avons envie de donner à ce projet encore plus d’ampleur pour effectuer une vraie balance sur la place de la transition écologique dans l’enseignement supérieur en France. »