FLASH INFO — Une décision de justice en forme de « victoire » ? C’est ainsi que les syndicats Sud-PTT Isère-Savoie et CGT FAPT présentent le jugement rendu par la cour d’appel de Grenoble sur la réorganisation du centre courrier de Saint-Marcellin. Une réorganisation dont la suspension est ordonnée, « tant qu’il n’aura pas été procédé par La Poste à une consultation loyale et complète du CHSCT ».
Le projet de réorganisation, qui comprenait notamment la suppression de trois tournées et de la pause méridienne, avait été à l’origine d’un mouvement de grève illimité au mois d’octobre 2018. Le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) mettant en avant un rapport d’experts indiquant que la réorganisation était de nature à « exposer les salariés à un niveau de risque inacceptable ».

Sud PTT Isère-Savoie et la CGT FAPT revendiquent une « victoire » suite à la décision de la cour d’appel de Grenoble sur la réorganisation du centre courrier de Saint-Marcellin . © Fanny Seguela – Place Gre’net
La Poste, de son côté, faisait valoir la nécessité de la réorganisation du fait de la forte baisse du volume du courrier. Et affirmait avoir mis en place sur plusieurs mois un travail de concertation avec les salariés comme les syndicats. Pas de quoi convaincre le CHSCT, qui avait porté l’affaire devant le tribunal de grande instance de Grenoble.
« Aujourd’hui les agents de St Marcellin et les représentant.es du personnel du CHSCT, soutenu.es par la CGT FAPT et SUD PTT Isère Savoie, peuvent être fier.es d’avoir lutté ensemble », écrivent les syndicats. Non sans exiger de la direction qu’elle « respecte la loi et qu’elle applique le jugement prononcé par la Cour d’appel de Grenoble ».
Sollicitée par Place Gre’net, la direction de la Poste « ne réagit pas à une décision de justice et note que la décision rendue n’est pas définitive et peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation ».
Article modifié le 28 avril à 9 h 45, avec ajout de la réaction de la direction.