DÉCRYPTAGE - Très ancrée dans le quartier Saint-Bruno à Grenoble, la solidarité envers les précaires s'est récemment concrétisée par trois démarches atypiques. Après l’ouverture du "Lîeu" en 2020, la crise sanitaire a vu naître les "brigades de solidarité populaire" et "La Petite Pause". Mais cette dernière annonce déjà baisser le rideau, faisant de nombreux déçus. Le point sur ces nouvelles initiatives et leurs difficultés à tenir dans la durée.
«On ne demande rien aux gens qui viennent ici. On n’a pas besoin de prescription pour entrer au Lîeu », plaisante Pierre-Louis Serero, membre bénévole de l'association et l’un des piliers du projet. Le Lîeu a ouvert ses portes au 17 rue Abbé Grégoire, après le premier confinement, en 2020. Avec sa grande cour intérieure et son préau, bien appréciables en période de crise sanitaire, l'endroit est accueillant pour les sans-abris avec leur animal de compagnie, ce qui est rare. Mais quoi de plus logique, ici ? La vocation du Lîeu, cogéré par des habitants et des précaires, est d'être ouvert à tous et, plus spécialement, aux personnes vivant à la rue.
La présence des chiens a juste impliqué quelques aménagements, comme la construction d'un sas empêchant leur sortie au moment des va-et-vient des personnes et la création de box pour séparer les animaux turbulents.
L'association "Mon chien, ma vie" tient même une permanence les lundis et vendredis au Lîeu. Ces jours-là, les animaux gambadent dans la cour et ont droit à des croquettes. Pendant ce temps, leurs maîtres discutent et profitent du buffet, composé avec les denrées récupérées par les glaneurs de l’association.
De l'huile de coude pour les nombreux chantiers à venir
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